Nous savions que nos banques dépendaient entièrement de l’étranger, de Wall
Street notamment. Nous faisions avec. Pas le choix. Nous avions aussi appris,
depuis quelques années à être gouvernés par des hommes politiques qui recevaient
leurs directives de l’extérieur. Ça faisait mal, mais nous gardions toujours
l’espoir de pouvoir bouter tous les corrompus, les vendus, les incompétents
(est-ce vraiment de l’incompétence ?) le moment venu par les urnes.
Jusqu’ici, la tendance à la dépendance et à la soumission vis-à-vis de
l’extérieur ne touchait pas réellement nos institutions. La France restait la
France, malgré tout, trahie çà et là par des banquiers et des gouvernants
véreux.
Nous venons de passer à une étape autrement plus grave. Nos institutions,
depuis longtemps mises à mal par une intégration européenne hégémonique,
viennent de recevoir le coup de grâce par M. François Hollande. Qu’il ne
consulte pas le parlement pour des décisions engageant la France est déjà une
forme de dictature démocratique. Mais la 5ème république nous y avait
plus ou moins habitué. Ce qui est nouveau, c’est qu’il annonce, le plus
simplement du monde, qu’il attend le vote du congrès américain. Nous ne sommes
plus représentés, pour les affaires extérieures de la France, par nos
assemblées. Désormais ce sont les représentants des américains qui vont voter
des décisions qui fixeront notre conduite.
L’engagement militaire en Syrie dépend donc entièrement du oui ou non
américain. Des députés pour lesquels personne ici n’a voté vont décider pour
nous. Quant à ceux que nous avons élus, hormis quelques voix, ils acceptent sans
broncher la notification de leur inutilité et la primauté des représentants
américains sur leur mission auprès du peuple français.
La France n’a jamais été trahie à ce point.
Avic
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