samedi 7 septembre 2013

La France n’a même plus de parlement

Avic                  

Nous savions que nos banques dépendaient entièrement de l’étranger, de Wall Street notamment. Nous faisions  avec. Pas le choix. Nous avions aussi appris, depuis quelques années à être gouvernés par des hommes politiques qui recevaient leurs directives de l’extérieur. Ça faisait mal, mais nous gardions toujours l’espoir de pouvoir bouter tous les corrompus, les vendus, les incompétents (est-ce vraiment de l’incompétence ?) le moment venu par les urnes.

Jusqu’ici, la tendance à la dépendance et à la soumission vis-à-vis de l’extérieur ne touchait pas réellement nos institutions. La France restait la France, malgré tout, trahie çà et là par des banquiers et des gouvernants véreux.
Nous venons de passer à une étape autrement plus grave. Nos institutions, depuis longtemps mises à mal par une intégration européenne hégémonique, viennent de recevoir le coup de grâce par M. François Hollande. Qu’il ne consulte pas le parlement pour des décisions engageant la France est déjà une forme de dictature démocratique. Mais la 5ème république nous y avait plus ou moins habitué. Ce qui est nouveau, c’est qu’il annonce, le plus simplement du monde, qu’il attend le vote du congrès américain. Nous ne sommes plus représentés, pour les affaires extérieures de la France, par nos assemblées. Désormais ce sont les représentants des américains qui vont voter des décisions qui fixeront notre conduite.
L’engagement militaire en Syrie dépend donc entièrement du oui ou non américain. Des députés pour lesquels personne ici n’a voté vont décider pour nous. Quant à ceux que nous avons élus, hormis quelques voix, ils acceptent sans broncher la notification de leur inutilité et la primauté des représentants américains sur leur mission auprès du peuple français.

La France n’a jamais été trahie à ce point.

Avic

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