Avic
Avant d’être jugé, jaugé, apprécié ou honni, tout nouveau président iranien doit
passer le test de l’holocauste. C’est le test actuellement en cours pour Hassan
Rohani.
Test délicat où il est interdit de botter en touche. Il est interdit de
dire ‘’je ne sais pas’’. Nul n’est censé ignorer ce qu’est l’holocauste. Dire
‘’je ne suis pas spécialiste’’ ou ‘’je ne suis pas historien’’ ? Mauvaise
réponse. Cela sera perçu comme une tentative d’évitement. Il est obligatoire de
se prononcer, immédiatement et sans détour. Si le nouveau président dit que des
problèmes plus urgents et plus vitaux le préoccupent avant toute chose, cela
veut dire que le nouvel arrivant n’a pas la moindre étincelle d’humanisme pour
pouvoir s’occuper des problèmes humains de son peuple. Quoi de plus important,
en effet, que le problème humain soulevé par ce symbole, au-dessus de tous les
symboles, l’holocauste que Dieu, Yahvé ou Allah nous a mis sur notre route pour
nous guider dans toutes nos actions ?
Une bonne fois pour toute il faudra que les dirigeants iraniens, et le monde
aussi, intègrent l’idée que ‘’l’holocauste est unique, n’a pas de précédents,
n’as pas d’équivalent actuel et ne sera jamais égalé’’. Il serait bon que tout
le monde sur terre puisse se le répéter comme une sourate du Coran. C’est la
seule profession de foi qui vaille aujourd’hui.
Apparemment, Rohani n’a pas tout à fait réussi son examen. Comme son
prédécesseur Ahmadinejad, il a condamné tout crime contre les humains. M.
Rohani, ne sait-il pas que ses examinateurs s’en foutent des crimes contre
l’humanité ? En refusant de se plier au rituel exigé quand on aborde la question
de l’holocauste il se classe automatiquement parmi les négateurs de la Vérité
Universelle, base de toute humanité. Comment peut-on, dès lors faire confiance à
ce type d’individus qui arborent ouvertement leur négation de la notion la plus
élémentaire de l’humain ? Comment pourrait-on les croire, alors qu’ils dénient
le droit d’exister à ceux qui ne pourront jamais se remettre de cette ignominie
qu’est l’holocauste ? Car enfin, ne nous voilons pas la face, ne pas reconnaître
l’holocauste, c’est le nier. Et le nier c’est nier tous les droits qui en
découlent, dont le droit à l’existence d’un pauvre petit état qui cherche
désespérément à récupérer et à protéger ses terres qui lui ont été données par
Dieu et l’Holocauste.
Aux iraniens, on ne leur demande pourtant pas grand-chose. On leur demande
juste de faire leur profession de foi, comme tout le monde. Ça ne mange pas de
pain puisque, en reconnaissant l’holocauste, ils reconnaissent implicitement que
les allemands, avec la complicité active des autres pays d’Europe, ont commis des
crimes contre l’humanité. Ces crimes étant imprescriptibles, cela veut dire que
la France, l’Allemagne, la Pologne, la Belgique, et bien d’autres pays en
Europe, sont encore et resteront à jamais des pays criminels. C’est tout bénef
pour la résistance des iraniens contre l’arrogance occidentale. Il eut même été
possible, s’ils n’avaient été si obtus, de profiter des compensations que
l’Europe doit fournir pour soulager sa conscience d’avoir meurtri l’humanité, et
pour faire oublier sa responsabilité dans le Grand Crime Fondateur (qu’il est
par ailleurs interdit d’oublier…).
Mais l’Iran résiste. C’est le seul endroit au monde où la doctrine de
l’holocauste n’arrive pas à pénétrer. Il a fallu des siècles pour convertir les
peuples au judaïsme et aux religions qui en ont découlé (le Christianisme et
l’Islam). Combien de temps faudra-t-il pour les convertir à l’holocauste ?
Avic

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