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Que la diaphane acronymée NKM prenne le métro ou pas m’indiffère. Perso je
pourrais couper à ces «moments
de grâce et de charme» et particulièrement aux heures de compression
m’irait aussi bien. Personne ne doit se sentir obligé de subir les cohortes de
fatigues, les odeurs de pisse N°5 et la promiscuité laborieuse.
Nul n’est responsable d’être né là ou ici, une cuiller en or dans la bouche
ou pas. Le scandale n’est pas d’être de bonne famille ou issu des beaux
quartiers. On peut être une grande bourgeoise et avoir l’intelligence de son
humanité.
Ne confondons pas différence sociale et mépris de classe.
Le mépris de classe, il est justement dans ce besoin de faire peuple, dans
cette nécessité affligeante de la jouer prolo, dans le calcul market de se
déguiser en « vrais gens » avec la panoplie.
Ce syndrome Balladur de l’Edouard au métro comme au zoo et de la formule
historique «
Il fait chaud ! » de l’homme qui n’a rien à nous dire. Et où précisément
explose le décalage social dans toute son indécence et sa vulgarité.
J’entends d’ici le conseiller en comm de la prénommée N : - Ma cocotte t’as
un souci d’image, un peu trop « prout prout bobo » va falloir aller te crotter
les Louboutin chez les gueux -
Je me fiche parfaitement que NKM ou ses congénères connaissent le prix du
ticket de métro, de la baguette tradition ou du petit noir au comptoir.
Je juge les politiques à leur politique pas à la récitation démago et sans
faute de listes populistes apprises par cœur et fournies par des
communicants.
Ce qui en revanche m’importe c’est que le prix du ticket de métro public
reste abordable et que je puisse m’offrir encore une baguette de pain sans trop
de saloperies dedans et sans que des privilégiés gorgés de subventions me
traitent d’assistés, des oisifs à dividendes, de feignant et sans que des
milliardaires défiscalisés me reprochent de toucher 483 euros d’un état
providence qu’ils truandent à longueur de journée tout en me désignant comme
ennemi un plus faible que moi.
L’affront n’est pas que ces gens-là ne foutent jamais les pieds dans le métro
mais qu’ils y aillent comme en exotisme, avec ce regard compatissant de la dame
patronnesse chez les ploucs.
Il y a entre autres, deux choses que je méprise :
- ceux qui jouent les riches quand ils n’ont pas le sou
- ceux qui jouent les pauvres quand ils sont pétés de thunes.
Déjà, si NKM évitait en toute évanescence de se la jouer Ophélie sur la photo
confondant le réel et la scène, sa personne et son rôle, on y gagnerait beaucoup
en représentation.
Et subsidiairement, mais ce n’est pas mon problème, lui éviterait
probablement de boire le bouillon.
rue-affre

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