Le projet de « refonder l’Europe » proposé par la commission projet du PCF
évite de poser le problème de la reprise de la souveraineté nationale.
Il ne
prend aucunement conscience du fait que le capitalisme agit maintenant pour la
destruction des Etats-Nations pour réorganiser les marchés. Les peuples, eux en
ont parfaitement conscience. La question de la souveraineté (et celle de l’euro)
sont des marqueurs de classe, et notre texte, malheureusement, nous place du
mauvais côté de la frontière entre les exploités et la bourgeoisie
mondialisée.
Cette entreprise de destruction du cadre national, qui fait bon ménage avec
l’organisation du rejet de l’autre, est liée aussi à l’Acte 3 de
décentralisation qui déstructure le pays de l’intérieur.
Si on laisse se poursuivre la marche à petits pas vers l’Europe
supranationale qui se construit inexorablement contre la volonté des peuples, la
question de son identité se posera, et la réponse sera vite trouvée : ce sera
une Europe chrétienne, blanche et impérialiste.
Au fond, le texte proposé à la discussion affirme qu’une autre Europe est
possible, comme si un autre capitalisme était possible. Car l’Europe économique
que l’on veut préserver, ce n’est qu’une figure du capital international. Le
texte évite le débat populaire sur la sortie de l’euro. Ce faisant, le parti se
coupe des masses.
Sortir de l’euro serait, à n’en pas douter une révolution, et cela ne devrait
pas nous faire peur. Une telle décision bouleverserait les rapports de forces,
ouvrirait une nouvelle période historique et une nouvelle donne mondiale. Le
texte semble ignorer qu’il y a quatre autres continents, et des projets de
refondation monétaire qui se développent dans le monde, qu’ils proviennent
d’Amérique latine ou de Chine.
Pour reconstruire un cadre international de paix et de progrès, il faut non
pas améliorer l’Union européenne et lui donner un vernis idéologique « de
gauche », il faut rompre avec elle pour repartir sur les bases permettant la
construction d’une société socialiste.
Je conteste l’efficacité du texte "Refonder l’Europe" car je préfère que nous
nous adressions à la majorité du peuple, pour empêcher le Front National et plus
encore l’abstentionnisme populaire de continuer leur progression.
L’ Union Européenne est une dictature qui cache son jeu. Sa nature est
profondément anti démocratique.
lepcf.fr

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