À partir de ce 19 août, l'humanité entre en déficit écologique. La
population mondiale a consommé la totalité des ressources naturelles que
la Terre est capable de renouveler en l'espace d'une année.
C'est un
jour plus tôt qu'en 2013 et près d'un mois et demi plus tôt qu'en 2000,
avertit le Fonds mondial pour la Nature (WWF) dans un communiqué lundi.
L'association appelle le futur gouvernement fédéral à inscrire la
transition écologique à son agenda.
Le "Earth Overshoot Day" est la date à laquelle l'empreinte de
l'humanité dans une année donnée excède ce que la Terre peut régénérer
durant cette même période. La date fatidique ne cesse d'avancer. Le
plafond a été atteint pour la première fois le 19 décembre 1987 en
raison de la croissance économique et démographique mondiale du début
des années 70. Aujourd'hui, 86% de la population mondiale vit dans des
pays qui demandent plus à la nature que ce que leur propre écosystème
peut renouveler. Selon le Fonds, il faudrait une planète et demie pour
produire les ressources écologiques renouvelables nécessaires au soutien
de l'empreinte de l'humanité. La Belgique est loin d'être une bonne
élève.
Dans le dernier rapport Planète Vivante (2012), elle
occupait la sixième place du classement mondial. "La surface bâtie dans
notre pays est sept fois plus dense que la moyenne mondiale et
l'isolation est loin d'être optimale", explique Stéphanie Laduron du
WWF. Malgré ces problèmes d'isolation, "une étude du WWF et d'Eneco a
démontré que seul 6% des subventions totales pour l'énergie ont été
attribuées aux économies d'énergie dans notre pays en 2010".
La section
belge du Fonds appelle donc le futur gouvernement fédéral à inscrire la
transition énergétique à son agenda. "Une utilisation plus judicieuse
des fonds publics pourrait permettre d'isoler jusqu'à 200.000 foyers et
de diminuer ainsi notre empreinte écologique", conclut le directeur de
la conservation au WWF, Geert Lejeune.
lalibre.be
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