Voilà où nous en sommes aujourd’hui.
Les terroristes nous maintiennent entre deux feux : d’un côté il y a le
terrorisme de l’organisation « Etat Islamique », qui à force de
conquêtes va bien finir par créer un véritable « Etat », et de l’autre
il y a « la réponse » à cette organisation, avec une autre forme de
« terrorisme d’Etat » : le contrôle, la surveillance, la censure. Et
bien sûr des victimes, civiles toujours, qui d’un côté comme de l’autre
subissent des pertes considérables en vies humaines, en droits, en
perspectives d’avenir.
Aujourd’hui, quand un enfant nous
demande si plus tard, « quand il sera grand », il pourra choisir son
travail et ou bien comment sera son téléphone portable, s’il pourra
voyager dans l’espace ou si il vivra jusqu’à 100 ans, il devient
difficile de ne pas lui mentir… Que sera le monde dans 5 ans, 10 ans ou
50 ans, voilà qui nous inquiète tous plus ou moins sérieusement.
Aurons-nous même les moyens de conserver intact le niveau de vie dont
nous disposons actuellement, rien n’est moins sûr. Faudra-t-il choisir
entre deux terrorismes ?
Alors qu’une dictature se met peu à
peu en place « en Orient », une autre s’installe également « en
Occident ». Comme tant de fois par le passé, deux empires se font face
et se préparent à nous broyer entre leurs immenses forces brutales. Et
quand l’Europe dénonce la fermeture intempestive de sites comme
« youtube » en Turquie (qui n’est pas une démocratie), on se prépare en
France (dans ce qui est censée en être une) la possibilité légale de le
faire sans recourir à la justice. Et après on s’étonne que
l’extrême-droite revienne en force en Europe ? Comment pourrait-il en
être autrement, à partir du moment où ceux qui se disent démocrates sont
capables de détruire sciemment ce qu’il en reste ? Regardez l’exemple
fourni par ces bons démocrates : corruption, cynisme, tromperies… Je
suis persuadé que la plupart de ceux qui se tournent vers les partis
« révolutionnaires » d’extrême-droite aujourd’hui, comme ceux qui se
laissent tenter par le discours « révolutionnaire » des djihadistes,
sont de ceux qui croyaient le plus en la « démocratie » pour les sortir
de la misère et qui, déçus et dégoutés par la manière dont ces
« démocrates » la défendent, finissent par considérer qu’en définitive
la démocratie ça ne vaut rien : « si c’est ça la démocratie, alors
autant essayer « une bonne dictature » ! ».
En face, et pour « lutter » contre
ceux qui veulent « empêcher la liberté d’expression », on installe la
surveillance pour tous et la censure… Pour lutter contre la violence on
en instaure une autre. Pour lutter contre un « isme » on en invente un
autre. Les démocraties répondent aux démocraties, les dictatures aux
dictatures. Et les terroristes à d’autres terroristes. Le cercle vicieux
dans lequel nous nous trouvons provoque une surenchère de la violence,
de la peur, de la haine, de l’incompréhension.
Le problème est qu’il semble trop tard
pour revenir en arrière. Les pays se réarment, se combattent par pays
interposés, et le jeu des grandes alliances a repris. Ceux qui attendent la guerre seront satisfaits, mais pour les autres comment faire ?
À vrai dire c’est là le point central
de toute l’Histoire humaine : à chaque dictature qui s’installe
n’apparaît pas une nouvelle démocratie pour s’y opposer mais bien une
autre dictature d’une nature contraire qui empêche la démocratie
d’advenir. La difficulté est donc de se défaire de la dictature présente
pour établir une démocratie qui fera naître en réaction d’autres
démocraties qui lui répondront. Ces mouvements historiques sont en germe
dans des pays comme l’Islande ou le Venezuela, ou en Grèce, mais sont vivement combattus par ceux-là mêmes qui se disent garants de cette démocratie.
Quand on se penche (même de loin !)
pour regarder ce qui distingue fondamentalement la dictature de la
démocratie, c’est la puissance de la classe capitaliste et le partage
des richesses inégalitaire que l’on retrouve à chaque fois…
Il y a pourtant bien une solution pour
éviter la dictature sans passer par un massacre historique, et elle se
décompose en plusieurs temps :
- dans un premier temps il faut que les associations, mouvements, partis, se rencontrent et se rassemblent autour du rejet des politiques actuelles
- ensuite, elles doivent constater ensemble que le problème est la concentration des richesses entre un très petit nombre de mains
- que cet état de fait est rendu possible par nos institutions qui autorisent « de facto » cette concentration.
- il faut donc changer ces institutions et les remplacer par d’autres : c’est le travail de l’Assemblée Constituante
- pour ce faire il faut dégager une méthode pour que cette Assemblée soit la plus démocratique et donc légitime possible ; d’ailleurs la démocratie devrait être une condition de cette légitimité.
- une fois cette méthode décrite et largement acceptée, il faudra aborder la deuxième partie de notre réflexion commune : la lutte contre le capitalisme : les travaux de Bernard Friot sont révolutionnaires et permettent d’envisager une sortie « sans douleur » du capitalisme en même temps que l’intégration des nouvelles technologies et la sauvegarde de la planète (une fois que l’activité des hommes n’est plus contrainte par la rentabilité tout est possible !)
- cette théorie du salaire à vie ne peut avoir une chance d’exister qu’après que la nouvelle Constitution sera votée. C’est pourquoi il faut profiter du temps de travail de l’Assemblée Constituante pour poser les bases de cette solution, indépendamment de la réflexion menée par les autres tendances économiques, sans préjuger des décisions prises une fois la démocratie retrouvée.
- enfin, il faudra penser à s’unir avec tous les pays qui se trouvent engagés dans un processus similaire pour montrer aux autres comment il est possible de sortir de la dictature « par le haut ».
- ensuite, elles doivent constater ensemble que le problème est la concentration des richesses entre un très petit nombre de mains
- que cet état de fait est rendu possible par nos institutions qui autorisent « de facto » cette concentration.
- il faut donc changer ces institutions et les remplacer par d’autres : c’est le travail de l’Assemblée Constituante
- pour ce faire il faut dégager une méthode pour que cette Assemblée soit la plus démocratique et donc légitime possible ; d’ailleurs la démocratie devrait être une condition de cette légitimité.
- une fois cette méthode décrite et largement acceptée, il faudra aborder la deuxième partie de notre réflexion commune : la lutte contre le capitalisme : les travaux de Bernard Friot sont révolutionnaires et permettent d’envisager une sortie « sans douleur » du capitalisme en même temps que l’intégration des nouvelles technologies et la sauvegarde de la planète (une fois que l’activité des hommes n’est plus contrainte par la rentabilité tout est possible !)
- cette théorie du salaire à vie ne peut avoir une chance d’exister qu’après que la nouvelle Constitution sera votée. C’est pourquoi il faut profiter du temps de travail de l’Assemblée Constituante pour poser les bases de cette solution, indépendamment de la réflexion menée par les autres tendances économiques, sans préjuger des décisions prises une fois la démocratie retrouvée.
- enfin, il faudra penser à s’unir avec tous les pays qui se trouvent engagés dans un processus similaire pour montrer aux autres comment il est possible de sortir de la dictature « par le haut ».
Maintenant, je dois avouer qu’il ne va
pas être facile d’en arriver là : il y a peu j’ai tenté une
« approche » en écrivant à une quinzaine d’associations ou de mouvements
militant pour la mise en place d’une Assemblée Constituante pour savoir
s’ils seraient partants pour une « rencontre » sans engagement autour
de la question de l’Assemblée Constituante, et seuls deux m’ont répondu.
Les différents forums sur l’Assemblée Constituante sont plus ou moins à l’abandon, et le mouvement « MR6″ semble noyé dans un torrent de soucis. Il serait d’ailleurs utile d’avoir un retour d’expérience sur le sujet, car il apparaît de nombreux problèmes de légitimité : si l’on en croit certains plus de la moitié des membres désignés de « l’arc de gauche » représenteraient 53% de la-dite Assemblée (voir http://www.politis.fr/L-assemblee-est-representative-de,30784.html.
Les différents forums sur l’Assemblée Constituante sont plus ou moins à l’abandon, et le mouvement « MR6″ semble noyé dans un torrent de soucis. Il serait d’ailleurs utile d’avoir un retour d’expérience sur le sujet, car il apparaît de nombreux problèmes de légitimité : si l’on en croit certains plus de la moitié des membres désignés de « l’arc de gauche » représenteraient 53% de la-dite Assemblée (voir http://www.politis.fr/L-assemblee-est-representative-de,30784.html.
Quoiqu’il en soit, et même s’il est
sans doute trop tard pour éviter la confrontation des forces historiques
qui nous entraînent malgré nous vers le chaos, il faudra bien un jour commencer à se coltiner à ces questions… enfin toutefois si nous voulons un jour pouvoir sortir des dictatures qui se mettent en place
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire