19
heures en Grèce, ce dimanche 5 juillet: le peuple grec a voté. A
l'heure de la clôture des bureaux de vote, trois instituts donnent le
"non" vainqueur avec 4 points d'avance, à 52 contre 48.
Vers
21 heures, il ne s'agit plus de sondages mais de résultat après 50% de
bulletins dépouillés, et le non l'emporte à 61%. Les cartes montrent un
vote assez homogène sur tout le territoire. Aucun sondage n'avait
envisagé un tel résultat, notre classe dirigeante est sans voix.
Tsipras
a pris tous les risques sur le thème : Non au plan actuel, mais une
solution européenne avec l'euro. Avec un résultat aussi tranché, pas
facile de virer demain le Grèce de l'euro... et si ça devait se faire,
il faut s'attendre à une riposte sérieuse de la Grèce, qui ce soir est
gagnante sur tous les tableaux.
Le
film va se poursuivre, car ce vote n'efface pas la dette, et ne
rétablit pas la croissance en Grèce. Mais je ne vois pas comment les
créanciers ne vont pas devoir abandonner des sommes importantes, très
importantes.
Autre
répercussion à attendre, et qui va jouer comme le tonnerre : des
référendums pour arbitrer les grands choix européens. Cameron va foncer,
et il sera difficile pour les dirigeants d'Espagne, d'Italie et de
France... et d'autres... de refuser cette expression populaire... que,
contraints et forcés, ils font devoir saluer demain matin, toute honte
bue...
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