Le Conseil des droits de l’homme de l’Onu vient d’adopter par 41
pour, 5 abstentions et une voix contre (les Etats-Unis) la résolution
concernant le rapport de la commission d’enquête internationale
indépendante sur les violations des droits de l’homme intervenues à
partir du 13 juin 2014.
Intitulée « Faire en sorte que les responsabilités soient établies et
que justice soit faite pour toutes les violations du droit
international dans le territoire palestinien occupé, y compris
Jérusalem-Est », elle stipule que le contenu du rapport sera
transmis à la Cour pénale internationale. C’est un pas en avant
remarquable pour qu’enfin justice soit rendue aux victimes. Nous le
saluons comme tel.
La France et les autres pays européens membres du Conseil des Droits
de l’Homme de l’ONU ont voté POUR. C’est un progrès indéniable que nous
saluons, après l’abstention honteuse en août 2014 sur la résolution qui a
décidé la création de cette commission d’enquête. Mais ils ne doivent
plus chercher à éviter toute mise en cause explicite de responsables
israéliens.
Le fait que la résolution « exhorte les parties concernées à coopérer
pleinement à l’instruction préliminaire de la Cour pénale
internationale ainsi qu’à toute enquête ultérieure qui pourrait être
ouverte » est de haute importance. Cela ne concerne pas les seules
parties au conflit, mais tous les pays engagés par le statut de Rome
régissant la Cour pénale internationale. Le France est donc directement
concernée et doit transmettre à la CPI toutes les informations dont elle
dispose concernant les violations des droits humains et crimes de
guerre.
Par ailleurs, la France, comme les autres signataires des conventions
de Genève, est « instamment invitée »… « à respecter et à faire
respecter le droit international humanitaire dans le territoire
palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, conformément à l’article 1
commun aux Conventions de Genève et à remplir les obligations qui leur
incombent au titre des articles 146, 147 et 148 de la quatrième
Convention relatifs aux sanctions pénales, aux infractions graves et aux
responsabilités des Hautes Parties contractantes ».
On ne saurait mieux dire qu’elle ne peut se dérober à ses
responsabilités. Il faut en tirer toutes les conclusions politiques ce
qui implique nécessairement de mettre en œuvre des sanctions appropriées
pour contraindre Israël à respecter le droit international.
Le Bureau national
AFPS
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