mardi 7 juillet 2015

L’embarrassante célébration de l’Indépendance nationale

Mohamed Bouhamidi         

En politique, le sens est dans la forme.
Nous avons, jadis, célébré des anniversaires de l’Indépendance, et du 1er Novembre 1954, au plus près des citoyens. Seul souci d’antan : ancrer la mémoire et le sens, toucher le plus grand nombre, associer toutes les catégories  d’âge, balayer tout le spectre des activités humaines ; tournois du sport de masse ou au travail ; soirées artistiques ; colloques, meetings, rassemblements populaires, recueillements sur sites dans tous les recoins du pays.
Les drogués de la transition vers l’économie de marché nous diront que cela fait atrocement « démocratie populaire » et « embrigadement des masses ».
Les célébrations populaires du 4 juillet aux USA ne relèvent pas d’un Politburo.
Les bals du 14 juillet, dans chaque recoin de France, ne sont pas l’application d’une directive de Staline.
Ils restituent le mythe que la révolution bourgeoise a libéré toute la société.
Sans ce mythe, la bourgeoisie ne peut encore faire passer ses intérêts pour l’intérêt général et ne pourrait contenir dans l’Un de sa République ou dans n’importe laquelle de ses formes d’Etat le multiple des composantes, de ses contradictions ou de la mémoire des massacres de la Commune de Paris.
Le service minimum de la célébration de nos dates fondatrices de novembre et juillet, leur air d’obligation protocolaire, la dissociation du peuple et de la société  dans la fabrication du sens, signifie, au contraire pour notre pays, que l’oligarchie qui a conquis le pouvoir, est contrariée par la résilience de l’Un, symbole de la solidarité dans la société car symbole de l’unité dans la lutte.Le multiple populaire des paysans, des montagnards, des familles patriciennes, des artisans, des ouvriers, des jeunes de toutes catégories, fusionné dans l’Un de la lutte de libération nationale, ne l’arrange pas.
Cette oligarchie s’est construite autour des éléments qui étaient dans les franges lumpenprolétariat de ce multiple et leur développement exige la destruction de l’Un qui les a nourris pour assouvir tous leurs appétits de richesses.
La destruction du sens de novembre et de juillet passe par le détricotage des liens sociaux, populaires, artistiques, culturels qui sont le corps concret, matériel, de la mémoire d’une Algérie libérée par TOUT son peuple et non par la ruse ou le courage d'un...
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