Dans un entretien au magazine Slate, le célèbre porte-parole de
Wikileaks, toujours réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres, a
expliqué que depuis la présidence de N.Sarkozy, Paris n’avait plus
aucune souveraineté vis-à-vis de Washington.
Selon Julian Assange, les documents de Wikileaks, lorsqu’ils
mentionnent l’ancien président de la République, nomment ce dernier
« Sarkozy l’américain ».
« Il a
poussé la France vers son plus haut niveau de coopération en matière de
renseignements militaires. La France est une puissance nucléaire
indépendante. Elle a une culture propre, une langue, elle est assez
puissante pour s’imposer sur le plan du renseignement. Mais il y a un
tel désir de coopération, un tel lobby que cette culture française
s’efface », explique Julian Assange dans son entretien.
La faute,
selon lui, notamment aux services secrets français comme la DGSE qui a
refusé de demander aide et conseils à Wikileaks après que ce dernier a
révélé que les trois précédentes présidences avaient été pénétrées par
les Etats-Unis qui sont allés jusqu’à espionner les présidents de la
république.
Chantage au renseignement
L'australien explique par
ailleurs, que les services secrets français étaient parfaitement au
courant de cette surveillance par les Etats-Unis, mais que ces derniers
ont en quelque sorte exercé une pression sur Paris en affirmant que si
la France montre trop son indignation, Washington arrêtera de lui
fournir des renseignements cruciaux, notamment concernant le terrorisme.
En
fournissant des renseignements sur ses voisins européen et d'autres
pays où les intérêts de la France sont très présent, Washington a réussi
à convaincre Paris de ne pas soulever de grand scandale.
« Calmez-vous!
Pour compenser, on va vous donner plus de renseignements. Des
renseignements sur les Allemands, des renseignements sur l’Afrique... On
va vous donner beaucoup plus de renseignements. Oui nous espionnons vos
présidents, nous espionnons les fleurons de l’industrie française, nous
interceptons les contrats. Mais si vous vous plaignez, nous cesserons
de vous donner des renseignements. Et il y aura plus d’attaques
terroristes en France.», a ironisé Julian Assange.
L'homme en a
également profité pour faire un teaser de révélations de Wikileaks à
venir : « Il y a encore des choses que les services secrets français
ignorent sur l’espionnage de la France par les Américains, y compris au
sein de ses partis politiques », a-t-il déclaré.
rt.com
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