15 mai
1948 -15 mai
2016, soixante-huit ans déjà, soixante-huit ans depuis
le début du
drame des Palestiniens, soixante-huit ans de souffrance,
de malheurs et de
massacres pour un peuple digne, soixante-huit ans depuis
le début de cette
injustice imposée à un peuple sur sa terre,
soixante-huit ans de
déportation d’un peuple pour le remplacer par un autre
peuple.
Mais,
soixante-huit
ans de résistance, de patience, de détermination, de
courage, et de
persévérance pour un peuple toujours debout, un peuple
toujours attaché à sa
terre et à sa Palestine en dépit de toutes les mesures
de cette occupation
illégale, une occupation aveugle, une occupation qui
dure, qui dure !
Les
Palestiniens
commémorent les soixante-huit ans de la catastrophe dans
un contexte national
et régional particulier marqué notamment par la
poursuite de l’occupation et de
la colonisation dans les territoires palestiniens, par
un soulèvement populaire
spontané en Cisjordanie, par les agressions israéliennes
permanentes dans la
bande de Gaza qui subit un blocus inhumain, et l’absence
de perspectives pour
l’avenir.
Soixante-huit
ans
et les forces de l’occupation violent les droits les
plus fondamentaux d'un
peuple, soixante-huit ans de politique d’apartheid, de
discrimination et
du terrorisme d’un état hors la loi.
En 68 ans,
Israël a
appliqué toutes les mesures inhumaines illégales à
l’encontre des Palestiniens,
il en a emprisonné plus d’un million, il en a massacré
et assassiné des
milliers, il a occupé tous leurs territoires.
L’état
d’occupation
a créé le problème des réfugiés palestiniens qui vivent
dans des conditions
humanitaires épouvantables dans les pays voisins et à
l’étranger, et qui
souffrent en permanence.
Cet état
d’apartheid est le seul Etat qui, encouragé par les
grandes puissances
internationales, n’a jamais appliqué aucune résolution
des Nations-Unies, pas
plus que les accords de paix signés.
En 68
ans,
Israël a toujours été un état illégal, un état hors la
loi, un état
d’apartheid, un état colonial, un état qui considère les
citoyens arabes
des territoires de 1948 comme des citoyens de seconde
zone, un état qui a
construit le mur de la honte en Cisjordanie, un état qui
impose un blocus
inhumain à la population civile de Gaza, un état qui
érige tous les jours de
nouvelles colonies dans les Territoires, un état qui
vole tous les jours
les ressources naturelles appartenant aux Palestiniens.
Un état
qui n’a
toujours pas de frontières, un état qui refuse toutes
les initiatives de paix
régionales et internationales.
On peut
citer
maints exemples de l’histoire noire de cette occupation
contre les
Palestiniens : agressions quotidiennes, mesures atroces,
massacres, déportations, crimes contre l’humanité,
crimes de guerre, la
liste est longue, très longue, trop longue.
Le dernier
crime
israélien massif contre les Palestiniens, est la
dernière offensive militaire
contre la population civile de la bande de Gaza en été
2014, avec de milliers
de morts et de blessés palestiniens, en majorité des
enfants.
68 ans de
résistance remarquable de toute une population qui
poursuit son combat pour
retrouver la liberté et vivre dignement sur sa terre.
Soixante-huit
ans
après, les Palestiniens s’interrogent : 68 ans de
violation de nos droits
ne suffisent-ils pas ? Le temps n’est-il pas venu de
réagir et d'imposer à
cet état d’apartheid l'application du droit
international ? Le temps
n’est-il pas venu d’instaurer la justice en Palestine ?
Les Palestiniens
n’ont-ils pas le droit de vivre, après tant d’années de
souffrance, dans un
état libre et indépendant ?
68 ans
après cette
catastrophe, nous, Palestiniens, et quelles que soient
les mesures d’apartheid
et de terrorisme d’état pratiquées, poursuivons le
combat et les
sacrifices pour notre liberté. Nous sommes plus que
jamais déterminés et avons
un message à délivrer au monde entier, un message clair
et précis. Nous
sommes toujours attachés aux principes suivants :
- Non,
nous
n’oublierons jamais l’histoire noire de cette occupation
illégale et ses
différents crimes contre notre population civile.
- Non,
nous ne
partirons pas d’ici, nous resterons attachés à notre
terre. Nous ne
partirons pas. Ici, notre terre, ici notre vie et ici
notre Palestine !
- Oui, le
droit au
retour est sacré et tous les réfugiés palestiniens
doivent
pouvoir retrouver leurs villes et leurs villages
d’origine.
- Oui,
nous
poursuivrons notre résistance sous toutes ses formes
afin de vivre en liberté
sur notre terre, cette terre appelée Palestine, et qui
s’appellera
toujours Palestine.
- Oui,
nous avons
le droit de créer notre Etat libre et indépendant, avec
Jérusalem comme
capitale.
- Oui,
nous sommes
prêts à vivre en paix, une paix durable, mais une paix
qui passera avant
tout par la justice, par l’application du droit
international, par la fin de
l’occupation illégale, et par la réalisation de toutes
les revendications
légitimes du peuple palestinien.
La lutte
continue ! Et le combat se poursuit ! Pour une Palestine
libre et
pour une Palestine indépendante ! Nous sommes tous
convaincus que notre
liberté s’approche, s’approche, s’approche………………………………
Ziad Medoukh
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