Dans un rapport publié le 23 mai, le Programme des Nations Unies pour
l'Environnement estime le nombre annuel des décès pour cause de
pollutions à 12,6 millions et appelle les pays à une action plus
efficace.
Le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement
(PNUE) portant sur l’année 2012 entraînera sans aucun doute moins de
commentaires que la préparation sécuritaire de l’Euro de football.
Pourtant il affirme qu’au cours de l’année auquel il fait référence,
plus de 12 millions de personnes dans le monde sont mortes à cause de la
dégradation de leur environnement. Qu’il s’agisse des effets des
pollutions de l’air ou de l’eau, des produits chimiques épandus dans la
nature, des micros déchets de plastiques de plus en plus nombreux ou des
maladies engendrées par la prolifération de certains insectes.
Les enfants premières victimes
Plus d’un quart des morts d’enfants de moins cinq ans est provoqué
par les altérations artificielles de l’environnement explique également
ce rapport adopté, après bien des discussions et des précautions, à
l’assemblée générale du PNUE qui vient de se tenir à Nairobi, siège cet
organisme des Nations Unies créé en 1974. Dans le commentaire
accompagnant la publication de cette étude scientifique publiée le 23
mai, le Directeur Achim Steiner explique :
En dégradant les infrastructures de notre planète et en accroissant notre empreinte polluante, nous augmentons les coûts humains de nos activités et compromettons le bien-être des êtres humains. En multipliant les expositions aux produits chimiques, qu’il s’agisse des hommes et des ressources naturelles, nous avons compromis tous nos supports d’existence.
Le rapport explique que le nombre des décès lié à la dégradation de
l’environnement est particulièrement élevé dans l’Asie du sud-est et
dans la zone occidentale du Pacifique. Tout comme dans la zone sud du
Sahel africain. Les pays de la Méditerranée orientale et les pays
européens sont également touchés par les effets, à terme mortel, des
nombreuses pollutions.
La pollution de l'air première cause de mortalité
Les seules pollutions de l’air ont entrainé, en 2012, la mort
prématurée de 7 millions de personnes, qu’il s’agisse de la pollution
extérieure ou des pollutions intérieures d'habitations. Ces dernières
sont essentiellement provoquées par les aérosols ménagers, les premières
victimes étant les femmes et des enfants. S’y ajoutent, toujours pour
l’année de référence de l’étude, 107.000 morts causés par les résidus
d’amiante et 654.000 en raison de la pollution par le plomb ; en dépit
de l’élimination progressive de la présence de ce métal dans les
carburants.
Le PNUE, pour une réduction de ce lourd bilan qui est en constante
augmentation, lance donc un appel aux pays des Nations Unies pour qu’ils
prennent rapidement des mesures. Malheureusement, cet organisme n’a
qu’un rôle de consultation et de mise en garde, les 195 nations membres
de l’ONU refusant depuis des années la création d’une « Organisation
Mondiale de l’Environnement » qui pourrait jouer un rôle coercitif de
régulation. Un projet proposé il y a quelques années par la France, et
qui a sombré dans les oubliettes de l’histoire.
Le rapport au complet, avec des détails effarants, est consultable (en anglais) sur le site du PNUE : http://www.unep.org.
politis.fr
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