Qui sont réellement les fondateurs de l’Europe ? Est-ce-que leurs
vies personnelles peuvent nous éclairer sur l'évolution de cette union
qui nous a promis la paix et la croissance depuis 70 ans et ce pour
l'éternité ?
Cette association continentale a-t-elle pour but d'éviter
le partage et le repartage des capitaux du continent ? Est-ce un lieu où
l'on libéralise les échanges et où on facilite la concurrence ce qui
abouti à un contrôle de l'économie européenne par les grosses sociétés ?
Est-ce le faux nez de l'impérialisme dominant pour se prémunir des
impérialismes émergents ? Dans le livre « Le carcan européen » (édition
Delga), Annie Lacroix-riz nous apprend à cerner les principaux pères de
l'Europe pour mieux comprendre ce qu'elle représente.
Robert Schuman
ex-leader de l’Action catholique mosellane, valet lorrain du fascisme
clérical de la dynastie Wendel. Il avait dans l'entre-deux-guerres
soutenu l'autonomisme alsacien financé par le Reich avant et sous
Hitler. Après avoir vote des pleins pouvoirs à Pétain et conservé son
poste de sous-secrétaire d’État aux réfugiés lors du premier
gouvernement Pétain (17 juin 1940), il était rentré ensuite en Moselle
annexée par le Reich où il détruisit soigneusement ses archives
personnelles. Ses œuvres personnelles échappèrent à la Haute Cour de
Justice mais ce fut suffisant il fut jugé et frappé d'une peine
d'indignité nationale et d'inéligibilité pour ces seules activités de
1940 ! Rétabli peu après dans ses droits civiques, il accéda dès juin
1947 aux postes de ministre des affaires étrangères des finances puis de
président du conseil, ministre de la défense. Il fut maintenu Ministre
des affaires étrangères de 1948 à 1952 sur ordre de Washington.
Jean Monnet
d’abord réformé en 1914, marchand d’alcool pendant la Prohibition,
fondateur de la Bancamerica à San Francisco, conseiller de Tchang
Kaï-Chek pour le compte des Etats-unis. Puis, à Londres en 1940, Monet
refuse de s’associer à la France Libre pour, en 1943, devenir l’envoyé
de Roosevelt auprès du général Giraud (homme de paille états-unien).
Homme de confiance de la City et de Wallstreet, il n'a cessé de servir
les intérêts de la banque Lazard.
Henri Spaak
a été formé par les États-Unis et financés par la CIA. Il fut un
partisan de la « politique neutraliste » dans l'entre-deux guerres. Le
gouvernement dans lequel il était ministre des affaires étrangères en
mai 1940 prit la funeste décision d'arrêter tous les nationaux allemands
réfugiés en Belgique (juifs et résistants aux nazis) et de les déporter
en France dans des conditions inhumaines, d'où ils partirent pour
Auschwitz et les chambres à gaz.
En Italie dès 1945 les États-Unis
érigèrent la Démocratie chrétienne à partir d'un ramassis de
collaborationnistes, de monarchistes et de fascistes considéré à juste
titre comme rempart au communisme. Son dirigeant principal, Alcide De Gasperi,
président du Conseil Italien et ministre des Affaires étrangères de
1946 à 1953, qui recevait secrètement de l’argent de la CIA.
Le maire de Cologne, Konrad Adenauer
un des chefs de droite du Zentrum, partisan déclaré de la revanche et
du réarmement, apôtre de l'Anchluss qu'il déguisait en projet pacifique
d'européanisation de l’Europe. Une fois chancelier, après la guerre,
Adenauer a mis des fidèles du régime nazi à la tête des forces armées
ouest-allemandes.
À leurs décharge, le recyclage de nazis, fascistes ou
collaborationnistes fut effectué par toutes les démocraties occidentales
qu'ils soient ou pas précurseur de l'Union Européenne.
Incontestablement ce genre de précision nous donne un indice fort sur
l'objet de leur création. Comment, avec un passé si trouble, peuvent-ils nous offrir un futur radieux ?
Les tribulations de l'écolo économe
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