« Ce n’est pas un divorce à l’amiable ! » vitupère Jean-Claude Juncker en commissaire cocufié par une de ses épouses.
« Pour éviter l’effet de contagion, il faut que le départ soit douloureux ! » aboie l’éditorialiste de Libération, Jean Quatremer en fidèle chien de garde médiatique.
La Grande-Bretagne va exploser, se réjouissent méchamment d’autres roquets du microcosme en lorgnant vers l’Écosse et l’Irlande du nord.
Ce sont les vieux qui ont voté contre les jeunes, hurle la meute.
Au fait, depuis quand distingue-t-on les résultats d’un scrutin par tranche d’âge ? Va-t-on bientôt opposer le vote des femmes à celui des hommes, les blancs contre les colorés ?
Et qui leur dit ce qu’ont voté les jeunes ou les moins jeunes ? Les instituts de sondage britannique ! Ceux-là-même qui à l’heure de la clôture des bureaux de vote pronostiquaient encore la victoire du “remain”, et qui se gourent du tout au tout à chaque élection parce qu’ils ne font plus que rendre compte des desiderata de leurs propriétaires plutôt que de leurs “échantillons représentatifs”.

Pauvre Jo Cox, morte pour rien !
Mais les chiens s’accrochent aux mollets d’une caravane de l’histoire qui leur échappe, multiplient les menaces de rétorsion, prévoient tortures et souffrances pour les infidèles.
Déjà une pétition circule, signée à ce qu’on nous dit par deux millions de perdants, pour réclamer un autre référendum. Une pétition et des sondages bientôt plus forts que des résultats électoraux ?
Derniers feux d’un vieux monde déplaisant en train de s’engloutir. 

Leur « Europe » — puisque c’est ainsi qu’ils s’obstinent à appeler l’Union européenne — est moribonde. Et ce sont les peuples européens qui vont finir par avoir sa peau.