Qu’un gouvernement bousculé et ses médias utilisent les violences
commises en marge d’une manifestation pour la discréditer et détourner
l’attention est un classique du genre. Sur ce point, on fut servi le 14
juin : les incidents qui se déroulèrent devant l’hôpital Necker furent
exploités ad nauseam. ICI
Mais que se passa-t-il réellement devant l’hôpital Necker ce
jour-là ? Le problème pour les autorités politiques et leurs prêcheurs
médiatiques, c’est que, désormais, tout ou presque est filmé. Et qu’il
est difficile de faire tenir les bobards et la propagande mensongère
très longtemps.
Dans la vidéo du journaliste Pierre Trouvé,
on voit nettement comment chaque vitre de la baie vitrée est attaquée à
la masse par UN SEUL INDIVIDU, froidement, méthodiquement, ultra
rapidement, avant que celui-ci ne s’évanouisse dans la nature. Travail
de pro, serait-on tenter de conclure.
De fait, les photos prises après les incidents confirment le constat : un seul impact par vitre.
La défense grossière d’un pouvoir de plus en plus contesté
On est bien loin de l’attaque en règle d’un hôpital pour enfants,
caillassé par des hordes de casseurs, encore moins par des manifestants,
ivres d’on ne sait quel rage, et mal contrôlés par un service d’ordre
syndical accusé par le Premier ministre d’ « attitude ambiguë ».
On peut par contre se demander — sans pour autant s’étonner vraiment,
ni s’en émouvoir — comment aucun des membres des forces de l’ordre
régulières chargées de prévenir les débordements n’aient été en mesure
de parer ces gestes imbéciles, d’autant qu’elles étaient à proximité...
Des témoins feraient d’ailleurs état d’un rang de policiers entre le gros de la manifestation et les façades de l’hôpital Necker (info à confirmer à l’heure qu’il est).
On ne s’attardera pas ici à multiplier les exemples de déclarations,
trop grosses et répétées pour être honnêtes, proférées par le pouvoir et
ses chroniqueurs attitrés pour exploiter l’incident Necker. Pour
stupides et grotesques que soient leurs attaques, elles sont à la mesure
de leur panique devant la contestation grandissante de leur autorité.
Car il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu’au-delà de la
loi Travail, ce sont désormais les autorités en place qui sont mises sur
la sellette. Et qu’elles le sentent.
Le Yéti
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