jeudi 9 juin 2016

Ramadan : La connerie (non établie) de deux abrutis… et ça fait la une !

certeo-business-equipment-bidons-polyethylene-bidons-et-jerrycans-en-polyethylene-de-5l-a-60l-coloris-bleu-ou-semi-transparent-accessoires-disponibles-robinet-ou-bec-verseur-920515-FGR.jpgGilles Devers   

Oh purée, le délire islamophobe... Il faut vraiment croire que le ramadan, cet effort que les musulmans font sur eux-mêmes sans gêner personne, travaille les consciences… en voyant à quel point la presse est prête à sortir le moindre micro-événement pour mettre en scène la déferlante musulmane… Ma parole, ils deviennent cinglés. 

Ils ont fouillé de tous côtés pour cette première journée de ramadan, qui concerne entre 5 à 7 millions de personnes en France, et nos grands journalistes d’investigation ont miraculeusement trouvé le fait qui met la civilisation française à genoux… Un peu plus, et ils faisaient choux blanc. Mais il y avait le bon bidon...
À Nice – d’après ce qu’on dit – deux abrutis, passant dans l’après-midi devant un café, seraient allés prendre à partie la serveuse, maghrébine, pour lui porter une claque au motif qu'elle servait de l’alcool.
Avocat un peu rôdé à la pratique des tribunaux, j’ai une petite idée de la suite donnée par les Parquets à la plainte de la serveuse d’un bar expliquant ce genre de méfait : main courante pour la claque, et direct en classement sans suite. No future…
Là, l’affaire est devenue nationale, ce qui est tout à fait logique car cette claque met la société en péril : la gauche bobo en transe dans Nouvel Obs. ; Le Parisien qui se passionne pour les claques à Nice ; une grande analyse morale dans Le Point ; L’Express tartine, mais glisse quand même un point d’interrogation ; TV5 Monde dramatise et nous déniche un expert avec ce comique de Ciotti – «  Cette agression s’inscrit dans un contexte national de progression continue du fondamentalisme religieux et de montée du communautarisme » ; pour Le Figaro, la patrie est en danger ; c’est BFM qui calme le jeu, en mettant à la Une, mais pour dire que personne ne sait qui s’est passé :« Les enquêteurs restent ce mardi très prudents… Contactées, les autorités ne souhaitent ni confirmer, ni infirmer cette version préférant laisser le temps à l'enquête ».
Donc :
1/ On ne sait rien de ce qui s’est passé, les enquêteurs et le procureur refusant d’accréditer l’histoire ;
2/ Si l’histoire a eu lieu – une femme emmerdée par deux abrutis – c’est bien triste, mais (1) ce n’est pas la société qui se délite et (2) c’est quoi par rapport à tant d’agressions dont sont victimes les femmes. 

Les valeurs du FN, devenues des valeurs de consensus… Réveille-toi la presse… accro au buzz parce que tu es pendue à la pub. Et ne pleure pas parce qu’on ne te lit plus : pose-toi les bonnes questions.

Photo : La presse : une grande diversité d'opinions

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