Qu’est-ce qu’ils ne nous avaient pas
raconté du déluge qui allait s’abattre sur l’ingrate Grande-Bretagne
après le Brexit, sur les souffrances qu’allait endurer ce peuple de
populistes xénophobes ! Et puis… Et puis rien !
Deux jours. C’est ce qu’il a fallu pour que le cours des choses revienne à la normale, après à peine deux jours de nervous breakdown, qui frappa d’ailleurs bien plus leurs marchés que les classes inférieures infidèles.
En deux jours, il apparut que les jeunes n’avaient pas du tout été
victimes des vieux comme ils le beuglaient, puisque les tranches 18-24
et 25-34 ans étaient largement restées indifférentes à leur Union
européenne et s’étaient majoritairement abstenues le 23 juin.
En deux jours, ceux à qui ils promettaient une terrible descente aux
enfers, la livre sterling et le Footsie londonien (indice boursier
composite britannique), ont retrouvé tranquillos leurs niveaux
d’avant-Brexit.
Moralité, leur Union européenne ne vaut pas un pet de lapin. La
quitter a toutes les chances d’être parfaitement sans conséquences, bien
au contraire. Et si dégâts il y a, c’est dans les rangs des élites
apoplectiques en pleine implosion intellectuelle et mentale :
« Le Brexit, c’est la défaite du complexe devant la dictature du simple » (Bernard-Henri Lévy - photo)
« Le Brexit, c’est la victoire des gens peu formés sur les gens éduqués » (Alain Minc)
« Quand je dis, il faut être méchant avec les Britanniques, moi, je fais partie des gens qui poussent à fond pour que ce soit dur, c’est parce que : il faut qu’on voit ce que c’est ! » (Jean Quatremer, chroniqueur à Libération).
Vous êtes d’accord avec moi, n’est-ce pas, on ne discute pas avec ce
genre d’imbéciles en plein pétage de plomb. On gifle, on rosse et à la
fin on dégage.
En attendant, on peut légitimement se marrer de leur déconfiture.
Le Yéti
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