Sous couvert de transparence c’est une véritable loi scélérate qui
vient d’être adoptée en 3ème lecture à la Knesset. Présentée par la
ministre d’extrême droite Ayelet Shaked, elle oblige les ONG à dévoiler
les donations venues de l’étranger dans les cas où plus de la moitié de
leur financement provient d’Etats autres qu’Israël, ou d’organisations
étrangères comme l’Union européenne.
Il est piquant de voir Netanyahou se féliciter d’une loi sur la «transparence» au moment même où il déploie des trésors d’énergie pour échapper au scandale de son ami Arnaud Mimran qui vient d’être condamné à huit ans de prison par la justice française dans une affaire d’escroquerie mafieuse.
Il est piquant de voir Netanyahou se féliciter d’une loi sur la «transparence» au moment même où il déploie des trésors d’énergie pour échapper au scandale de son ami Arnaud Mimran qui vient d’être condamné à huit ans de prison par la justice française dans une affaire d’escroquerie mafieuse.
Sont
très directement visées les ONG comme Adalah, B’Tselem ou Breaking the
Silence qui portent témoignage et documentent les crimes et violations
des droits humains commis à l’encontre des Palestiniens. La loi ne
concerne évidemment pas les fonds privés et donc les sommes colossales
récoltées notamment aux Etats-Unis, au profit des organisations de
colons.
Son objet avait été très clairement indiqué par la
ministre lors de sa présentation à la Knesset : se préserver
d’incriminations de crimes de guerre qui s’appuieraient sur des preuves
fournies par des ONG, comme dans un rapport de l’ONU sur les crimes
commis lors de la guerre de 2014 contre Gaza.
Alors qu’elles sont
déjà directement menacées, qualifiées de « traîtres » et de « 5ème
colonne » par les organisations d’extrême-droite, il s’agit de les
fragiliser, de les ostraciser pour les réduire au silence. Cette loi
illustre pour le chef de l’opposition, Isaac Herzog, « le fascisme
naissant qui s’introduit dans la société israélienne ».
La
France, qui comme les autres chancelleries européennes avait dénoncé ce
projet, doit revoir en profondeur ses relations avec un Etat qui ne peut
s’exonérer en permanence des règles du droit et, sur ce point précis,
amener Israël à reculer.
A droite de l'article, l'affiche publiée par les ONG visées par la loi ONG dont la traduction est :
"Nous n'avons peut être pas pu stopper la «loi ONG», mais la «loi ONG» n'a pas réussi à nous stopper"
"Nous n'avons peut être pas pu stopper la «loi ONG», mais la «loi ONG» n'a pas réussi à nous stopper"
AFPS
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