Des chercheurs ont interpelé les autorités françaises et algériennes
sur le scandale que constitue à leurs yeux la présence de crânes de
résistants algériens à la colonisation de leur pays au XIXe siècle dans
des collections anthropologiques dépendant du Musée d’histoire
naturelle.
Parmi ces restes humains, ceux de personnages parfaitement
identifiés qui combattaient des troupes coloniales sous la Monarchie de
Juillet, la Seconde République et le Second Empire, et qui, une fois
faits prisonniers, ont été décapités afin d’exhiber leurs têtes devant
les populations locales, leurs crânes étant ensuite collectionnés par
des militaires avant d’être déposés dans des musées.
La Ligue des droits de l’Homme partage la demande exprimée par ces
historiens et chercheurs d’une restitution symbolique de ces restes
humains ; afin que leur histoire emblématique de la violence coloniale
et du déni d’humanité qui l’a accompagnée soit reconnue comme un élément
de notre histoire en décalage avec les principes proclamés en 1789 et
dont nous nous réclamons aujourd’hui....
... et pour que, loin de toute
« repentance » et de toute « guerre des mémoires », cette page
d’histoire ne soit pas déniée et réintègre notre mémoire nationale.
bellaciao.org
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