La
convention démocrate de Philadelphie, a consacré l’ex-première Dame des
Etats-Unis, Hillary Clinton, candidate du parti à la présidentielle du 8
novembre prochain.
Une
femme à la tête des Etats-Unis ? Dès lors où cette dernière a les
capacités physiques, intellectuelles et morales pour diriger ce pays, où
est le problème ? Mais sans doute que la question n’est plus là ! En
effet, qui est Mme Clinton qui, sous son aspect séducteur et B.C.B.G,
cache, selon ses détracteurs, une âme de manipulatrice retorse et sans
scrupule ? Mme Clinton traînerait une pléthore de casseroles avec
l’affaire dite « Travelgate » le scandale « Hillary Care » [la First
Lady, a été chargée par son mari de président (Bill Clinton) de réformer
le système de santé états-unien, alors qu’elle n’avait aucune
qualification pour ce faire] ; l’affaire Withewater Investigation ; le
Chinagate... pour ne citer que les plus retentissants.
En fait,
dans son pays, Mme Clinton est au centre de cinq enquêtes du FBI. Comme
secrétaire d’Etat de Barack Obama, Hillary Clinton a fait tout faux,
notamment dans le contentieux israélo-palestinien. Notons aussi que la
sénatrice Clinton a été un des rares démocrates à approuver l’invasion
de l’Irak en 2003. Le moins qui puisse être dit est que la candidate
démocrate à la Maison-Blanche a une personnalité singulièrement
controversée. Dès lors, la question devient évidente : Mme Clinton
est-elle l’homme de la situation dans un monde fragilisé où la guerre
froide revient au galop ? Alors que le candidat républicain, Donald
Trump un personnage haut en couleur, brutal et dépourvu de ce « vernis »
qui fait les grands leaders politiques présente peu de garanties - il
se promet, entre autres, de fermer la porte des Etats-Unis aux musulmans
- n’est guère enthousiasmant, voilà donc son alter ego démocrate,
Hillary Clinton, qui se révèle tout aussi peu rassurante. Si Trump est
dénué du « vernis » civilisé, Mme Clinton, qui est tout son
contraire:impeccable, policée avec son sourire aguicheur et trompeur,
aurait pu être la candidate parfaite.
L’est-elle en vérité ? On en
doute, même fortement ! D’autant plus que tout ce qui se dit sur elle
ne rassure guère. Si elle est élue, le « désastre » ne serait pas loin.
L’opinion internationale a été trompée, en 2008, par la fraîcheur et le
« parler-vrai » du candidat Barack Obama - qui eut des propos tellement
justes et sincères sur les Palestiniens - qui s’est révélé le pire
président des Etats-Unis, qui abjura ce en quoi il croyait, se laissant
endoctriner par les lobbies sionistes. Au final - du moins de notre
point de vue - c’est la position du premier responsable de la première
puissance mondiale sur les problèmes et dossiers de notre temps qui ont
pour nous de la valeur. Or, que faut-il, sans doute que peut-on attendre
de Mme Clinton une fois élue à la Maison-Blanche ? Peu de choses ! Sur
le dossier palestinien, elle est plus franche que ne l’a été M. Obama.
On l’avait déjà constaté et signalé lors de ses pérégrinations entre
Israël et les Palestiniens alors qu’elle était en charge de la
diplomatie états-unienne. Elle avait surtout veillé à ne jamais mettre
dans l’embarras l’entité sioniste.
À la réflexion, il nous souvient que
Mme Clinton n’a pas toujours été ainsi. Alors, première Dame des
Etats-Unis, au moment où son mari, le président Bill Clinton, menait des
négociations à Camp David (avec le défunt président Yasser Arafat et le
Premier ministre israélien, Ehoud Barak) Hillary Clinton a dit de
bonnes choses sur les Palestiniens, avant de changer subitement de
position. C’est bizarre ces responsables étasuniens qui renoncent à leur
croyance dès qu’ils sont confrontés à Israël. Par ses déclarations, par
son attitude la candidate démocrate s’est montrée plus israélienne que
les Israéliens. Dans un des e-mails récemment déclassifiés par le
département d’Etat - après le tollé soulevé par l’utilisation par
Mme Clinton de serveur e-mail privé alors qu’elle était la chef de la
diplomatie états-unienne - Hillary Clinton écrit sans détours : « La
meilleure manière d’aider Israël à gérer la capacité nucléaire
grandissante de l’Iran est d’aider le peuple syrien à renverser le
régime de Bachar al-Assad » [´´The best way to help Israel deal with
Iran’s growing nuclear capability is to help the people of Syria
overthrow the regime of Bashar Assad´´]. Mme Clinton, chef de la
diplomatie états-unienne, préconisait rien moins que la destruction de
la Syrie, parce que c’était dans « l’intérêt d’Israël ».
La publication
par WikiLeaks, à la veille de la convention démocrate, d’un lot de 20
000 e-mails échangés par des responsables du parti démocrates achève de
montrer quel panier à crabes sont les « démocraties » modernes. Dès
lors, le choix existe-t-il entre Hillary Clinton et Donald Trump, entre
la peste et le choléra ?
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