C’est être déjà mort que de ne plus trouver en soi-même le sens de la révolte, c’est être mort en esprit que de plus avoir passion d’apprendre, c’est être déjà un cadavre que ne plus savoir aimer. (J. Krishnamurti)
Jadis, on croyait que c’était la bombe
atomique qui allait anéantir l’humanité. L’explosion n’a pas eu lieu.
Les hommes restent fidèles aux armes. C’est devenu une denrée moins rare
que le chou, le navet, la pomme de terre ou le caviar selon votre rang
social, selon votre pouvoir. Mais pas l’apparent, le réel : celui qui
tue.
Nous vivons dans un monde dans lequel la
minorité du 1% PEUT anéantir le 99% qui reste. En fait, elle ne sait pas
qu’elle l’anéantit vraiment. C’est la pathologie de ceux qui
nourrissent le leurre. Les étourdis de la technocratie. La prétendue
supériorité de certains humains est une constante dans l’Histoire. La
vieille aristocratie a su se muer- telle un caméléon- en une autre
encore plus crasse et plus dangereuse. Elle sait nourrir ses valets, ses
serviteurs. De temps en temps de nourriture, et parfois de médailles.
Mais avant tout de titres. Et ainsi se perpétue une nouvelle emprise de
la foule par une minorité.
Comme s’il existait deux humains…
S’ils n’existaient pas, on l’a inventé,
cette division par la pauvreté continue. L’argent sert à soutenir les
plus improbables et inimaginables inventions. E t c’est ainsi que chacun
d’entre nous, nous de ce système empoisonnant sommes les 99% du cheptel
fournissant l’arme la plus barbare aux « dirigeants » élus par
illusion et pour l’illusion.
Nous avons reçu le choix de voter, mais le choix de voter pour ceux qui sont du clan du 1%.
Et lentement nous glissons vers une
finale qui ressemble plutôt à une agonie phosphorique qu’à une mort
fatale. Nous sommes des intubés sociaux. Notre capacité de révolte est
un X à gauche ou un X à droite. À vos marques, saignez ! Saignez du
corps, saignez de l’esprit, saignez de vos âmes. Les amours sont
terminées. Pour vivre il faut se transformer en une sorte d’esclave
robotisé.
***
Le petit homme qui faisait vivre
participe, sans le savoir, au « savoir tuer » à une finale de
l’humanité. C’est le retour de la servitude par le citoyen qui donne sa
petite récolte pour l’achat d’armes et une longue histoire tramée aux
couleurs d’un drame de Shakespeare. Sauf que le fournisseur de fonds est
devenu la victime de son « engagement » ignoré.
Si on pouvait représenter l’humanité
comme une personne qui aura vécu quelques milliers d’années, on peut
maintenant voir que sa fin est celle d’un cancéreux en phase terminale.
Celui qui devait durer et se perpétuer « vers le meilleur » est devenu
la victime du chanteur de charme, moulin de formules creuses. Le petit
homme a la capacité de se transformer en crapaud, en technocrate, ou en
mélange étrange d’humanoïde machiné par un monde ciselé par la cruauté
« camouflée et hypocrite ».
On ne sait plus ce qui nous reste d’humanisme. Et bientôt on ne saura plus ce qui nous reste de réel.
Le cœur du drame, au fond, est que les
« grands » ne connaissent pas vraiment l’abysse de leur ignorance. Ils
ont perdu tout contact avec la nature humaine, les émotions, la beauté
du monde. La cruauté est acceptable… Voire nécessaire. Inévitable…
L’homme d’affaires et le paon
politicien ont le cerveau bombé, durci, odeur de souffre brûlé. Ils
mijotent dans leurs chaudrons leurs recettes de destruction en parlant…
Ils mijotent des plans insensés.
Ils nous ont fait un beau nid. Mais dans
une perspective cosmique le nid bleu est en train de tourner au poison.
L’apocalypse aura été réalisée par des ignares beaux-parleurs, légers.
L’ignorance totale de leur provenance, de leur gouvernance, de leur
« personnalité » : le petit peuple. Du moins, celui que l’on nomme tel…
Nous aurons été les investisseurs de notre propre perte.
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