Le 20 octobre, six adhérents lorrains de l’AFPS ont été placés en
rétention à leur arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv, puis ont fait l’objet
d’une mesure d’expulsion. De nationalité française, ils ont en commun
de tous porter des patronymes arabes.
Il s’agit d’une manifestation de plus d’un racisme institutionnel
poussé à l’extrême par le gouvernement israélien qui voit dans tout
Palestinien et dans tout Arabe en général un « terroriste » en
puissance.
Cette mesure extrêmement grave vise aussi à dissuader nos concitoyens
de venir constater de visu la réalité insupportable de l’occupation et
de la colonisation de la Palestine.
Avec une belle hypocrisie, les autorités israéliennes se justifient
en général en disant que les personnes expulsées mentent sur le but de
leur visite mais on sait très bien que donner le but réel de sa visite
expose à l’accusation de soutien au « terrorisme » avec la même
conséquence, c’est-à-dire l’expulsion.
Il est temps que la France exprime avec fermeté qu’il est
inadmissible qu’un pays occupant s’octroie le pouvoir de décider
arbitrairement qui a le droit d’accéder au pays qu’il occupe, que ce
soit la Cisjordanie ou Gaza.
Le gouvernement français a les moyens de prendre les mesures de réciprocité qui s’imposent vis à vis d’Israël.
Par ailleurs, il est inacceptable que des Israéliens coupables de
crimes de guerre puissent aller et venir entre la France et Israël
impunément. Il est tout aussi inacceptable que des nationaux français
impliqués dans de tels crimes ou des violences graves ne soient pas
inquiétés par la justice de notre pays.
L’AFPS quant à elle continuera à organiser ces missions qui sont un
outil important pour témoigner de notre solidarité avec la société
palestinienne.
Le Bureau national France Palestine Solidarité
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