jeudi 27 octobre 2016

Président, ça vous dit ? Envoyez votre CV à Cambadélis

ps,présidentielles 2017Gilles Devers

Cette fois-ci, c’est bien le bazar à gauche, et à un point inédit. Les électeurs, fidèles à leurs convictions, sont toujours là, mais il n’y a plus d’interlocuteur. Depuis le premier jour, la gauche de gouvernement, incapable d’assumer, s’est installée à droite. Sauf qu’à droite, il y a de bons candidats, et pas besoin de cette nouvelle équipe. 
 
Résultat des courses : tous destroy... Spectacle consternant ! Quand je pense aux leçons de morale politique que je recevais quand je décrivais il y a cinq ans cette dérive irréversible.
- Vilain garçon, tu es de gauche, tu dois soutenir le président et le PS contre la méchante droite capitaliste…
Ce matin, Hollande est à 4 % de personnes satisfaites dans l’opinion. Le livre Un président ne devrait pas dire ça continue de faire ses ravages, pas tant dans l’opinion qui s’était déjà bien éloignée, que dans le petit monde politique qui découvre la maladie de ce bavard impénitent, racontant les secrets d’État à des journalistes dans les 48 heures, et balançant à tout-va vannes et saloperies sur les personnes qui travaillent tous les jours avec lui.
Sauf tremblement de terre, la droite – sans doute Juppé – va gagner les présidentielles. La présence du candidat PS au deuxième tour est hypothétique, et la question est de savoir si le candidat PS sera troisième, ou quatrième derrière Mélenchon. En réalité, la présidentielle est has been, et le seul enjeu est de sauver les meubles aux législatives. Pour les députés PS, la question est : quel est le candidat à la présidentielle qui m’handicapera le moins, et me laissera une chance d’être réélu. Les grandes affaires du PS se joueront au prochain congrès, et pour le moment, c’est sauve qui peut.
Hollande est devenu une catastrophe électorale, même pour ses plus fidèles partisans, mais qui présenter d’autres ? Valls, qui a soldé la gauche, montre une impatience, mais il a peu de soutien dans le PS, et braquerait les oppositions. Pour Montebourpif, c’est exactement le même scénario, c'est pour ça qu'il fait le canard : dès qu'il parle, ça se gâte. Ségolène encouragée pour un nouveau sacrifice… et tchao : elle a vite dénoncé cette manip’ de débutant, mais elle est toute disposée à barrer Valls. Alors, coté "aile gauche du PS", le mari de Madame la cadre de LVMH ? Allez c'est pour rire… Réapparaît hier le nom de Taubira, qui aurait le double mérite de ne pas embarrasser le PS après la défaite et d’apporter quelques voix… Mais on voit mal Valls renoncer à son auguste destin en laissant la place à son amie de toujours. Ressortir Fabius qui s’ennuie au Conseil constitutionnel, ou Martine qui organise sa succession à Lille : ces deux génies ne vont pas prendre le risque de finir par une défaite XXL. Et puis, plus personne ne peut les voir. Le p’tit Macron ne fait rien, et continue des discours insipides… C’est tout le problème : aucun n’a l’envergure, et tous se haïssent entre eux.
Alors, obliger Hollande à être candidat, pour qu’il subisse seul l’affront des urnes, en évitant d’ouvrir maintenant la guerre de succession ? Et le dégager une bonne fois pour toute… 

Ils ont tous gouvernés ensemble et tous voté les mêmes résolutions de congrès. Nous sommes bien d’accord, il s’agit uniquement de casting. Le jeu est ouvert, et si ça vous dit d’être président, n’hésitez pas envoyez votre CV à Cambadélis. Après tout, ce qui compte c'est de figurer...

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