Cette
fois-ci, c’est bien le bazar à gauche, et à un point inédit. Les
électeurs, fidèles à leurs convictions, sont toujours là, mais il n’y a
plus d’interlocuteur. Depuis le premier jour, la gauche de gouvernement,
incapable d’assumer, s’est installée à droite. Sauf qu’à droite, il y a
de bons candidats, et pas besoin de cette nouvelle équipe.
Résultat des courses : tous destroy... Spectacle consternant ! Quand je pense aux leçons de morale politique que je recevais quand je décrivais il y a cinq ans cette dérive irréversible.
- Vilain garçon, tu es de gauche, tu dois soutenir le président et le PS contre la méchante droite capitaliste…
Ce matin, Hollande est à 4 % de personnes satisfaites dans l’opinion. Le livre Un président ne devrait pas dire ça…
continue de faire ses ravages, pas tant dans l’opinion qui s’était déjà
bien éloignée, que dans le petit monde politique qui découvre la
maladie de ce bavard impénitent, racontant les secrets d’État à des
journalistes dans les 48 heures, et balançant à tout-va vannes et
saloperies sur les personnes qui travaillent tous les jours avec lui.
Sauf
tremblement de terre, la droite – sans doute Juppé – va gagner les
présidentielles. La présence du candidat PS au deuxième tour est
hypothétique, et la question est de savoir si le candidat PS sera
troisième, ou quatrième derrière Mélenchon. En réalité, la
présidentielle est has been, et le seul enjeu est de sauver les meubles aux législatives.
Pour les députés PS, la question est : quel est le candidat à la
présidentielle qui m’handicapera le moins, et me laissera une chance
d’être réélu. Les grandes affaires du PS se joueront au prochain
congrès, et pour le moment, c’est sauve qui peut.
Hollande
est devenu une catastrophe électorale, même pour ses plus fidèles
partisans, mais qui présenter d’autres ? Valls, qui a soldé la gauche,
montre une impatience, mais il a peu de soutien dans le PS, et
braquerait les oppositions. Pour Montebourpif, c’est exactement le même
scénario, c'est pour ça qu'il fait le canard : dès qu'il parle, ça se
gâte. Ségolène encouragée pour un nouveau sacrifice… et tchao : elle a
vite dénoncé cette manip’ de débutant, mais elle est toute disposée à
barrer Valls. Alors, coté "aile gauche du PS", le mari de Madame
la cadre de LVMH ? Allez c'est pour rire… Réapparaît hier le nom de
Taubira, qui aurait le double mérite de ne pas embarrasser le PS après
la défaite et d’apporter quelques voix… Mais on voit mal Valls renoncer à
son auguste destin en laissant la place à son amie de toujours.
Ressortir Fabius qui s’ennuie au Conseil constitutionnel, ou Martine qui
organise sa succession à Lille : ces deux génies ne vont pas prendre le
risque de finir par une défaite XXL. Et puis, plus personne ne peut les
voir. Le p’tit Macron ne fait rien, et continue des discours insipides…
C’est tout le problème : aucun n’a l’envergure, et tous se haïssent
entre eux.
Alors,
obliger Hollande à être candidat, pour qu’il subisse seul l’affront des
urnes, en évitant d’ouvrir maintenant la guerre de succession ? Et le
dégager une bonne fois pour toute…
Ils
ont tous gouvernés ensemble et tous voté les mêmes résolutions de
congrès. Nous sommes bien d’accord, il s’agit uniquement de casting. Le
jeu est ouvert, et si ça vous dit d’être président, n’hésitez pas
envoyez votre CV à Cambadélis. Après tout, ce qui compte c'est de
figurer...
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