Mardi 18 octobre, au siège de l’Unesco à Paris, le conseil exécutif
de l’Unesco a formellement adopté une résolution concernant Jérusalem.
Une résolution controversée ?
Nous avons pu voir avec quel ensemble la "grande presse" française a
repris la version israélienne de la lecture de la résolution de
l’UNESCO. Partout on parle de "résolution controversée", partout on reprend les terme du gouvernement d’extrême droite israélien : "la résolution nierait le lien millénaire entre les juifs et la ville".
Certains journaux vont même encore plus loin : Challenges "Jérusalem : quand la France piétine le judaïsme et le christianisme à l’Unesco" ; Causeur : "Jérusalem : comment l’Unesco efface les juifs"
En réalité de quoi parle cette résolution et que signifie-t-elle ?
Lire le texte [1] permet de comprendre qu’elle parle de protéger le
site historique de l’esplanade des mosquées de Jérusalem contre les
agressions que lui font subir les israéliens dont voici quelques
exemples :
Irruptions persistantes d’extrémistes de la droite israélienne et de forces en uniforme sur le site.
Restriction d’accès par la police israélienne pour les Palestiniens musulmans.
Fouilles et travaux menés constamment sans l’accord de l’UNESCO.
Démolitions illégales de vestiges omeyyades, ottomans et mamelouks, ainsi que par les travaux et fouilles intrusifs dans et autour de la rampe d’accès à la Porte des Maghrébins.
Non respect du statu quo historique qui prévalait jusqu’en septembre 2000, selon lequel le Département jordanien du Waqf (fondation religieuse) exerçait une autorité exclusive sur le site.
Refus d’Israël d’accorder des visas aux experts de l’UNESCO.
La résolution s’adresse à Israël en tant que "puissance occupante" ce qui est conforme à la réalité, elle s’appuie sur de nombreuses résolutions de l’O.N.U.
Une opération de diversion
Donc, si on comprend bien que le gouvernement israélien s’oppose au
texte qui le met en cause, il n’y a absolument rien qui ne justifie la
lecture qu’il en fait ; au contraire la résolution affirme que "les sites revêtent une importance religieuse pour le judaïsme, le christianisme et l’islam".
C’est donc une grossière propagande de diversion à laquelle on a
assisté, complaisamment reprise par une grande partie de la presse
française !
Une fois de plus, le gouvernement israélien utilise la religion pour
justifier la colonisation et l’occupation des territoires. Il ne s’agit
toujours que de pousser plus loin son emprise sur Jérusalem-Est, niant
le droit international et les droits des Palestiniens.
Le vote de la France
Malheureusement, une nouvelle fois, la France a cédé devant les
pressions des diplomates israéliens et du CRIF et a modifié son vote en
s’abstenant devant un texte qui ne fait que s’appuyer sur le droit
international et défendre le patrimoine universel inscrit à l’UNESCO.
Conclusion
Cette résolution devrait attirer l’attention sur les menaces qui
pèsent sur le site de l’esplanade des mosquées et sur la colonisation
continue de Jérusalem-Est. Son vote constitue une victoire diplomatique
palestinienne, et c’est bien cela qui explique les protestations
hystériques du gouvernement israélien et ses tentatives de diversions.
Dans la presse
- Le Monde
- La Croix
- RFI (avec Charles Enderlin)
- Wikipedia
- RFI (avec Elias Sanbar)
- l’Humanité
- Plateforme palestine
- AFPS
- Europalestine
Pour lire la résolution (1), cliquer sur C69 Soutien au Peuple Palestinien
COLLECTIF 69 DE SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN Facebook - Twitter: @palestine69 - Tel : 06 01 91 52 18 - courriel : palestine69@orange.fr Agenda et actions : http://collectif69palestine.free.fr
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