Trump
le balourd revient, trait de plume après trait de plume, sur les
mesures progressistes qu’Obama a promulguées, pour la galerie, dans les
derniers jours de sa présidence. Et tout est désormais de sa faute.
L’Histoire
est injuste. Kennedy a commencé la guerre du Vietnam, Nixon l’a
terminée. Mais ce que l’histoire a retenu, c’est le sourire du premier
et les grimaces du second. Obama s’est inspiré de cet exemple pour vider
habilement dans le jardin de Trump les poubelles de son double mandat.
Les
deux mandats d’Obama ont été l’âge d’or du pétrole de schiste, ceux où
Big-Oil s’est enrichi massivement en provoquant une catastrophe
écologique sans précédent sur le territoire US ? Peu importe : d’un
Executive Order précipité, il fait semblant de vouloir interdire les
forages en Arctique. Comme prévu, Trump l’a annulé, et la tache d’huile
orne son costume, tandis que celui de Barack retrouve sa virginité
immaculée.
Pendant
ses deux mandats, Obama a pourchassé impitoyablement les lanceurs
d’alerte qu’il avait promis de protéger. Il a assiégé Assange et promis
à Snowden le traitement réservé à la haute trahison. Ah tiens non,
voilà qu’il gracie spectaculairement Chelsea Manning dans les derniers
jours de son bail, passant les deux autres à son successeur qui enfile
le costume de méchant persécuteur de justiciers.
Barack
a pendant tout son mandat soutenu le terrorisme, protégé Daech et
Al-Qaeda en Syrie et s’est livré, à coups de drones et de groupes
terroristes « modérés », à un horrible « terrorisme télécommandé » dans
des pays musulmans. Heureusement, avec sa rhétorique islamophobe, c’est
Trump qui joue au méchant flic, laissant à Obama, la larmichette à
l’œil, le rôle du flic gentil.
On
doit à Obama la reconduction du Patriot Act qu’il a renforcé en
autorisant la NSA à espionner les Américains et à enregistrer des
données et des conversations sans mandat sur le territoire US. Mais il
retrouve, grâce au grossier canular « Trump élu grâce aux cyberattaques
russes », sa pucélitude effarouchée. L’Amérique se réveille
cyber-victime du duo Trump-Poutine, Obama entre dans l’histoire comme le
défenseur incorruptible des libertés individuelles !
Bien
joué Barack ! Pas de cent jours, pas de période de grâce : à peine
entré en fonctions, tout est désormais la faute à Trump. Et Saint Obama
peut attendre tranquillement sa canonisation prochaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire