vendredi 31 mars 2017

Présidentielles : Je ne vois pas comment Macron ne s’écroulera pas

maison-ecroulement.jpgGilles Devers            

À moins d’un mois du premier tour, tout est possible. Je veux bien croire que les instituts de sondage font des efforts, mais franchement le décalage est total entre la vie réelle – les gens qui nous entourent – et ce que nous annoncent les sondages. Eux et la main steam press, qui vend du Macron matin, midi et soir. 

L’affaire Soubelet nous explique clairement comment l’enflure Macron va s’écrouler.
Soubelet était une bonne prise pour En Marche ! (vers la sortie)… ce parti qui n’a ni congrès, ni programme, ni dirigeants, ni fédérations locales… Un détail ! Un parti qui va de Alain Madelin à Robert Hue, un truc de oufs… et qui ose le parallèle entre la Gauche de 1981 et la Droite de 1934.
Le général Bertrand Soubelet  était le numéro 3 de la gendarmerie. Lors d’une audition devant les députés, en décembre 2013, il avait dézingué la politique du gouvernement sur le thème du laxisme, dans des termes qui avaient fait bander la facho-sphère. Pour ce manquement grave à l’obligation de réserve, le général avait été placardisé à l’outre-mer, avant de récidiver en publiant en avril 2016 « Tout ce qu’il ne faut pas dire », un livre de niveau post-ado.  Par grande générosité, l’administration lui avait évité le conseil de discipline, et l’avait placé sans affectation. Et notre général avait alors rejoint la chambre commerciale des opportunistes, je veux dire le parti En Marche ! (vers la sortie). Tout en préemptant la candidature aux législatives dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine. Macron frétillait de cette recrue : un général, et  « symbole de la fermeté régalienne ». Tu parles…
Bon ?
Sauf que, un mois plus tard, Soubelet voit arriver coup sur coup Le Drian et Valls,... soit les deux qui l’avaient viré ! Trop drôle.
Et Soubelet apprend que, pour son investiture, il va falloir attendre l’avis de la commission ad hoc de En Marche ! (vers la sortie), dont on ne connaît ni la composition, ni les méthodes.
Il est bien évident qu’à partir du moment où l’inconstant Macron donne les clés politiques de En Marche ! (vers la sortie) au staff de Le Drian, Soubelet est grillé comme une merguez sur un feu de bois.
Le général joue l’outragé : « J'avais besoin de croire qu'une nouvelle façon de faire de la politique était en train de naître »… Petit…
Cette tension sur les investitures pour les législatives va faire exploser En Marche ! (vers la sortie). Le PS, avec tous ses défauts, a fait la carrière de tant d’élus, les affaires de tant de succursales, que je le vois en capacité une fois de plus résister aux épreuves.
Mais En Marche ! (vers la sortie) c’est du vent. Valls et Hollande ont dit et redit qu’il voulait la fin du PS, et ils cherchent à instrumentaliser En Marche ! (vers la sortie) dans ce but.  
Une seule direction fédérale du Parti socialiste, celle de Lyon, a rejoint Macron. Deux ministres itou. C’est rien. En toute logique, Hamon devrait (1) jouer à fond la structure du PS, et (2) miser sur le vote traditionnel du PS. On verra. 


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