La censure par le nouveau
secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres du rapport de la
commission régionale des Nations-Unies pour l’Asie de l’Ouest
(ESCWA ) "Les
pratiques israéliennes envers le peuple palestinien et la
question de l’Apartheid" éclaire crûment les interférences
des Etats-Unis et d’Israël dans les affaires onusiennes et le
silence approbateur des pays de l’UE dont la France.
Rédigé par deux professeurs américains de droit international Richard Falk et Virginia Tilley, il concluait de l’examen des faits, avec des preuves irréfutables jamais mises en cause par les censeurs, qu’« Israël est coupable de politique et de pratiques constitutives du crime d’apartheid ». Cette censure et son retrait du site de l’ESCWA ont entrainé la démission de Rima Khalaf, la secrétaire exécutive de la commission qui a déclaré refuser de couvrir la dissimulation d’un crime.
Rédigé par deux professeurs américains de droit international Richard Falk et Virginia Tilley, il concluait de l’examen des faits, avec des preuves irréfutables jamais mises en cause par les censeurs, qu’« Israël est coupable de politique et de pratiques constitutives du crime d’apartheid ». Cette censure et son retrait du site de l’ESCWA ont entrainé la démission de Rima Khalaf, la secrétaire exécutive de la commission qui a déclaré refuser de couvrir la dissimulation d’un crime.
Et voilà qu’on apprend que la commission des libertés au
Parlement européen est saisie d’une proposition visant à
caractériser l’antisémitisme en fonction de la référence à
Israël. Exemples d’antisémitisme : « Les manifestations [de
haine des Juifs] peuvent inclure le fait de viser l’Etat
d’Israël, conçu comme une collectivité juive » … ou « Accuser
des citoyens juifs d’être plus loyaux à Israël (…) qu’aux
intérêts de leur propre pays » … ou encore « Nier au peuple juif
son droit à l’auto-détermination, par exemple en déclarant que
l’existence d’un Etat d’Israël est une entreprise raciste »...
Caractérisations imprécises qui ouvrent grande la voie à toutes
sortes de dérives et d’amalgames.
Rien de plus pernicieux qu’établir de tels signes d’équivalence
entre critique politique d’un Etat et manifestations de racisme.
La concomitance de ces tentatives, à l’ONU comme au Parlement
européen, pour étouffer toute critique de la politique
israélienne est grave. Nous y voyons, comme dans les menaces
dont nous sommes l’objet de la part de groupuscules ultras, de
nouvelles manifestations de cet « état d’ingérence » si
caractéristique de l’action des actuels dirigeants israéliens.
Il y a là un enjeu important pour l’exercice même de nos libertés et la cohésion de notre société. Il est de la responsabilité des organisations citoyennes et de tous les démocrates de s’opposer avec force à de telles manipulations. Et de rappeler tout particulièrement qu’on ne joue pas avec la lutte contre l’antisémitisme, ni avec la liberté d’expression.
Le Bureau national de l'AFPS
Il y a là un enjeu important pour l’exercice même de nos libertés et la cohésion de notre société. Il est de la responsabilité des organisations citoyennes et de tous les démocrates de s’opposer avec force à de telles manipulations. Et de rappeler tout particulièrement qu’on ne joue pas avec la lutte contre l’antisémitisme, ni avec la liberté d’expression.
Le Bureau national de l'AFPS
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