L’une des premières actions terroristes du
Gouvernement des États-Unis contre Cuba eut un caractère monstrueux, le
sabotage du navire français La Coubre le 4 mars 1960, à quai dans le
port de la Havane.
Le bateau avait chargé en Europe un lot important
d’armements et d’équipements achetés à l’industrie nationale belge par
le Gouvernement Révolutionnaire de Cuba, qui était déjà préoccupé par
les actions agressives croissantes des États-Unis. Le chargement fut
saboté par les agents de l’Agence Centrale d’Intelligence CIA au point
d’embarquement, et les engins placés déclenchèrent une explosion ce
jour-là à trois heures dix de l’après-midi alors que se déroulaient les
opérations de déchargement. Aux premières heures de l’après-midi du 4
mars 1960, une détonation initiale se produisit et quelques minutes plus
tard une deuxième qui causera le plus grand nombre de victimes, puisque
à ce moment-là des dizaines de militaires et de travailleurs
apportaient leur aide sur place aux victimes de la première explosion.
Le navire la Coubre, ainsi que le quai alentour, étaient remplis de
travailleurs portuaires, des soldats rebelles, de membres de la Police
Nationale Révolutionnaire, de pompiers et du personnel de secours qui,
sans se soucier du danger avaient accouru sur le lieu du désastre pour
aider les victimes et pour prévenir les accidents.
Le Commandant en Chef Fidel Castro Ruz, et
d’autres dirigeants de la Révolution Cubaine firent acte de présence sur
le lieu des faits. Le sabotage du navire la Coubre se solda par un
bilan de 101 morts, parmi eux six marins français, et des centaines de
blessés.
Le jour suivant eut lieu l’inhumation des
victimes. Un cortège interminable marcha tout le long de la 23ème rue en
direction du cimetière de Colomb. Là, aux portes de la principale
nécropole de la Havane, le Commandant en chef Fidel Castro Ruz,
s’adressa au peuple en proposant aux Cubains le nouveau mot d’ordre : la
Patrie ou la Mort.
À son côté, Che, le béret à l’étoile sur la tête, le
regard lointain, comme marqué par la tragédie. Alberto Korda, présent
lui aussi, fera ce jour-là le cliché de Che Guevara connu du monde
entier.
Cinquante-sept ans nous séparent d’un sabotage qui
émut tous les Cubains, et sema la douleur dans les cœurs. L’explosion du
navire La Coubre demeure encore dans la mémoire de beaucoup de Cubains.
L’action terroriste survenue en 1960 confirma la conviction des Cubains
de radicaliser le processus révolutionnaire initié à Cuba en 1959.
Les amis de Cuba
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