Stanley L. Cohen
Pendant des années, Israël nous a vendu – et nous, aux États-Unis
nous étions de bons clients – son slogan à bon marché prétendant
être “la seule démocratie” au Moyen-Orient. Il est entouré de paroles
qui sonnent agréablement et qui, quelle que puisse être en pratique la
signification de ces refrains , sont propres à rassurer, comme “opportunité” ou “paix”.
Mais, tout comme la beauté réside surtout dans l’œil du spectateur,
tôt ou tard la réalité finit par apparaître à la surface, si soigné
qu’ait été l’emballage dans laquelle la fiction était présentée.
Nous, aux États-Unis, nous sommes vraiment forts pour faire notre propre packaging,
et notre comédie de l’égalité et de la justice n’a pas son pareil sur
terre. Nous avons bien vendu ce truc, en quantités industrielles. Et, à
la manière d’un beau-fils plein de bonne volonté, Israël a bien retenu
la leçon que nous donnons, à savoir que si vous répétez quelque choses
assez longuement et avec assez de vigueur, de pouvoir et d’argent pour
l’appuyer, cela commence à acquérir une vie propre, surréelle, sans
aucune considération pour la quantité de vérité qui sert de support à la
broderie du mensonge.
En effet, nous somme très compétents quand il s’agit de brouiller les
cartes. Nous connaissons ça sur le bout des doigts. Nous nous sommes
dissimulés à l’abri du brouillard pendant si longtemps que même
aujourd’hui ceux qui nous rappellent qu’en fait la terre n’est pas plate
demeurent des hérétiques qu’il faut mépriser. Avons-nous finalement
trouvé les armes de destruction massive ?
Longtemps avant qu’Israël ait mis en place des communautés séparées,
divisées par la volonté de la loi afin d’opérer une ségrégation entre
les citoyens Juifs et leurs près de 2 millions de voisins arabes, les
États-Unis avaient porté l’art de diviser artificiellement à la
perfection.
Grâce à l’efficacité de l’illusion, de la côte est à la côte ouest,
on pouvait entendre le refrain selon lequel la ségrégation raciale était
légal pour autant que les moyens mis à la dispositions de chacune des
races soient égaux.
Pendant des décennies, la fiction légale du “séparés mais égaux”
a été le mantra que l’État et les gouvernements locaux, partout aux
États-Unis, ont répété pour justifier la ségrégation artificielle,
quoiqu’en effet légale, entre des dizaines de millions d’Américains, sur
base de la race et de rien d’autre.
Que
ce soit dans les services, les infrastructures, les logements publics,
les transports, les soins médicaux, l’emploi, les bureaux de vote ou
dans les écoles, noirs et blancs ont été séparés sous le pauvre alibi
que l’isolement artificiel des races assurait l’égalité, tant que les
conditions de leur séparation étaient légales.
Ces lois finirent par être connues sous le simple nom de “Jim Crow”.
Pendant des années, Israël nous a vendu – et nous, aux États-Unis
nous étions de bons clients – son slogan à bon marché prétendant
être “la seule démocratie” au Moyen-Orient. Il est entouré de paroles
qui sonnent agréablement et qui, quelle que puisse être en pratique la
signification de ces refrains , sont propres à rassurer, comme “opportunité” ou “paix”.
En effet, l’idée que la séparation sur base raciale ou religieuse
n’est pas seulement préférable, mais qu’elle aide chacun à développer
ses capacités à suivre sa propre voie, séparément mais dans l’égalité,
est devenue un exercice intellectuel pervers qui fondamentalement n’a
servi qu’à une chose, à savoir exalter la suprématie d’une race au
détriment d’une autre.
Laissons de côté, pour le moment, la réalité que les infrastructures
et les services mis à la disposition des Afro-Américains étaient presque
toujours de qualité inférieure à celle dont jouissaient les Américains
blancs, mais finalement la Cour Suprême des États-Unis en a eu assez.
Elle a décidé que « séparés » ne pouvait jamais vouloir dire “égaux”, et
cela même s’il y avait équivalence entre les opportunités et les
infrastructures.
Ainsi qu’elle l’a écrit dans sa décision fondamentale de 1954, l’affaire “Brown contre Board of Education”, qui mettait en cause la notion de ségrégation égalitaire, l’inégalité est inhérente à tous les systèmes d’éducation séparés. Dans
une formulation qui a finalement pris toute son l’importance dans
l’éducation, puis ailleurs dans tout les États-Unis, la Cour a estimé à
l’unanimité que :
«Aujourd’hui, l’éducation est
peut-être la plus importante des fonctions des États et des
gouvernements locaux. L’enseignement obligatoire, et l’importance des
budgets consacrés à l’éducation démontrent la reconnaissance de
l’importance de l’éducation dans notre société démocratique. … Elle
constitue la base même du civisme. … Une telle opportunité, où l’État
s’est engagé à la fournir, est un droit qui doit être mis à la
disposition de tous sur un pied d’égalité.
La ségrégation des enfants blancs et
“colorés” dans les écoles publiques a un effet préjudiciable pour les
enfants “colorés”. L’impact est plus grand quand il a la sanction de la
loi; car la politique de séparation des races est habituellement
interprétée comme le signe d’une infériorité du groupe nègre. Un
sentiment d’infériorité affecte la motivation des enfants pour
apprendre. La ségrégation avec la sanction de la loi, pour cette raison,
a une tendance à retarder le développement éducatif et mental des
enfants nègres et à les priver des avantages dont ils bénéficieraient
dans un système scolaire d’intégration raciale.»
Ces lignes ont été écrites à peine six ans après que l’État d’Israël
ait obtenu sa reconnaissance par l’ONU. Néanmoins, 62 ans plus tard, le
jugement Brown demeure un élément pivot de tout idéal démocratique, et
pourtant Israël s’enorgueillit d’appliquer des âneries suprématistes
rejetées depuis longtemps.
Des écoles séparées
En Israël, les écoliers palestiniens – environ 480.000 enfants –
représentent 25% du total de la population scolaire de l’État. Les
étudiants palestiniens et Juifs, de l’école élémentaire aux écoles
supérieures, étudient dans des institutions séparées.
Ainsi que l’a dit [la Cour Suprême dans son arrêt] Brown v. Board of Education,
les discriminations institutionnalisées dans le système d’éducation
entravent la capacité des étudiants à développer les compétences et le
savoir qui leur permettraient de participer sur un pied d’égalité, en
tant qu’individus, à une société libre.
En Israël, cela n’a rien d’un accident. C’est au contraire le
résultat d’un effort délibéré pour assurer un avantage éducationnel,
social et politique des Juifs sur leurs homologues palestiniens.
En 1969, l’État a passé une loi qui a accordé une reconnaissance
statutaire aux institutions culturelles et éducatives et a défini leurs
objectifs comme étant le développement et l’accomplissement des
objectifs sionistes afin de promouvoir la culture et l’éducation juives.
À la lumière de cela, en Israël, les enfants palestiniens reçoivent
une éducation inférieure à pratiquement tous égards si on la compare à
celle des enfants juifs.
Les écoles palestiniennes reçoivent beaucoup moins de moyens financiers que les écoles juives – trois fois moins, si on se réfère aux données officielles de l’État depuis 2004. A Jérusalem, c’est la moitié du financement.
Ce sous-financement se retrouve dans de nombreux domaines,
y compris des classes relativement surpeuplées et des infrastructures
et équipements médiocres. Beaucoup de communautés ne disposent pas d’un
jardin d’enfants pour les bambins de trois ou quatre ans. Certaines
écoles n’ont pas de bibliothèque, de conseillers ou d’installations
récréatives. Leurs élèves bénéficient de moins de programmes
d’enrichissement ou de remédiation, et de services éducatifs
spécialisés, que les enfants juifs.
Les étudiants palestiniens sont également sous-représentés dans les
universités israéliennes et les écoles supérieures. Des études récentes
montrent que seulement 10% des citoyens palestiniens ont suivi les
programmes d’enseignements universitaire de premier cycle, et que seuls
7,3% ont été jusqu’à un master, 4% ayant obtenu un doctorat.
Dans les universités israéliennes, 1,2% seulement des titulaires de
postes d’enseignement sont des universitaires palestiniens [1].
Comme toute une panoplie de politiques budgétaires qui privilégient
la majorité juive, les bourses d’État pour les droits d’inscription des
étudiants, les aides au logement et les possibilité d’obtenir un emploi
sont réservées à ceux qui ont effectué un service militaire dans l’armée
israélienne, ce qui en pratique exclut les Palestiniens.
L’impossibilité, pour les citoyens palestiniens d’Israël, de choisir
librement l’endroit où il vivent et travaillent n’est pas moins
pernicieuse.
Ségrégation communautaire
En 1952, l’État d’Israël a autorisé l’Organisation Sioniste Mondiale et l’Agence Juive
à agir comme des organismes quasi-étatiques afin de faire progresser
les objectifs du sionisme, au détriment des minorités, y compris celles
qui disposent de la citoyenneté israélienne.
En vertu de la “Loi sur l’acquisition de la terre”
de 1953, le territoire de 349 villes et villages palestiniens, soit
approximativement 1.212 kilomètres carrés, a été transféré à l’État afin
d’être utilisé prioritairement au bénéfice de la majorité juive.
En 1953, la Knesset a délégué l’autorité gouvernementale d’acquérir des terres pour l’usage exclusif des Juifs au Fonds National Juif.
L’État a accordé des avantages financiers, y compris des réductions
d’impôts, afin de faciliter de telles acquisitions. Aujourd’hui, 12,5%
du territoire israélien sont la propriété du Fonds, qui en interdit la
vente ou la location à des non-Juifs, en raison d’un supposé “danger”
que représenterait la possession de la terre d’Israël par des non-juifs.
En 1960, l’État a adopté une loi qui dispose que la propriété de “ terres israéliennes ”, à savoir les 93% du territoire que contrôlent l’État et le Fonds, ne peuvent être transférés de quelque manière que ce soit.
En pratique, cela signifie que les personnes qui désirent s’installer
dans quelque 700 localités et communautés agricoles réparties sur tout
le territoire d’Israël doivent soumettre leur candidature à un jury
composé exclusivement de Juifs, qui dispose du droit de décider, sans
appel, d’accepter ou de refuser cette demande. Ces jurys, dans lesquels
on trouve des représentants de l’Organisation Sioniste Mondiale,
prennent en considération une série de critères, tels que “la compatibilité avec la vie sociale communautaire” et “le tissu social et culturel de la ville”.
Le processus d’admission garantit que la quasi-totalité des villes et
villages israéliens demeureront des enclaves juives, et ne seront qu’un
mirage pour les citoyens palestiniens qui désirent vivre dans l’égalité
au sein de communautés pleinement intégrées. Il n’y a donc pas lieu de
s’étonner dès lors que, dans l’Israël de Jim Crow, peu de citoyens palestiniens ont été jugés dignes d’être autorisés à s’installer dans ces communautés.
En vertu du contrôle de l’État sur la composition raciale des
municipalités dans tout Israël, la plupart des citoyens palestiniens
sont contraints de résider et de travailler dans les villes et villages
palestiniens, notoirement surpeuplés.
En fait, depuis 1948, l’État d’Israël a créé des centaines de
nouvelles localités juives, sans permettre la construction de la
moindre nouvelle municipalité palestinienne. Sur l’ensemble du
territoire israélien, seules 2,5% des municipalités sont dirigées par
des Palestiniens [1]. Parmi les 40 villes israéliennes où le taux de
chômage est le plus élevé, 36 sont des villes palestiniennes,
et le taux moyen d’emploi des citoyens palestiniens n’est que de 58,6%
de celui des Juifs Israéliens. Environ 53% des familles d’Israël en
situation de pauvreté sont palestiniennes [1].
L’inégalité au parlement israélien
Depuis des années, la Knesset s’est abrités sous les apparences de la
démocratie, tout en agissant arbitrairement afin de s’assurer que le
contrôle politique et démographique reste exclusivement dans les mains
des citoyens et des parlementaires juifs de l’État.
Par exemple, dans le but de maintenir une majorité démographique juive, la “Loi sur l’unification des familles”
de 2003 interdit aux citoyens palestiniens d’Israël de bénéficier d’un
regroupement familial avec leurs épouses qui vivent en Cisjordanie ou
dans la Bande Gaza. Le résultat est que plus de 150.000 enfants nés de
ces unions dites “mixtes” se voient refuser les droits et privilèges les plus élémentaires qui sont attachés à la citoyenneté israélienne.
Dans une série d’autres lois, la Knesset n’a pas seulement imposé aux
citoyens palestiniens une vaste série de limitations aux libertés de
mouvement, d’expression et d’accès aux fonctions politiques, mais a
aussi imposé des limites idéologiques aux plate-formes des partis
politiques auxquels ils peuvent appartenir.
Par nature, de telles lois contrecarrent la capacité des Palestiniens
à influer sur un processus politique qui, chaque jour, contrôle chaque
aspect de leur vie, et les rend essentiellement impuissants d’apporter
quelque changement fondamental que ce soit au système lui-même. Ces
restrictions ont pour objet de refuser aux citoyens palestiniens
[d’Israël] une égalité des chances de jouer un rôle dans la vie
politique israélienne, par rapport à leurs homologues juifs.
La dernière initiative en date de la Knesset afin d’étouffer la minorité palestinienne consiste à proposer une loi qui permettrait de suspendre ses représentants élus
non pas en raison d’agissements criminels dont ils se rendraient
coupables, ou même d’une quelconque violation des usages parlementaires,
mais simplement parce que leurs objectifs politiques sont
répréhensibles aux yeux de la majorité juive.
D’autres lois permettent aux députés [juifs] de la Knesset de priver les députés palestiniens de leur siège au parlement s’ils expriment leur opposition à Israël en tant que “État juif et démocratique”. Récemment, la députée Haneen Zoabi
a été exclue des débats parlementaires pour six mois parce qu’elle
avait qualifié, devant la Knesset, les soldats israélien de “meurtriers” pour leurs agissements lors de l’abordage du Mavi Marmara, qui avait coûté la vie à neuf militants pro-palestiniens [en 2010].
En d’autres occasions, la Knesset a imposé des restrictions
drastiques à la liberté de députés élus de la minorité palestinienne,
tant à l’intérieur qu’à l’étranger.
Il existe actuellement une
loi qui interdit l’existence de tout parti qui remettrait en question
l’existence d’Israël en que “État juif” ou qui plaiderait en faveur de
droits égaux pour tous les citoyens quelque soit leur appartenance
ethnique. Une autre loi donne au Ministre de l’Intérieur le pouvoir
de déchoir de la nationalité israélienne les personnes qui “violent”
leur “allégeance” à l’État.
Une insaisissable poursuite de la justice
Il n’est pas contestable qu’Israël est devenu un pays où des lois
sont promulguées dans le but de faire obstruction au libre exercice des
droits politiques fondamentaux de ses citoyens palestiniens.
Dans toute société véritablement “démocratique”, les citoyens doivent
pouvoir en fin de compte chercher à obtenir réparation pour les
préjudices qu’ils subissent, qu’ils soient institutionnels ou privés, en
faisant appel à un système judiciaire indépendant, accordant la même
protection et la même justice à tous ceux qui se placent sous sa
protection, sans distinction de race, de croyances ou de religion. Il
est difficile d’imaginer un arbitre plus fondamental ou essentiel des
droits de tous qu’un système judiciaire qui n’obéit à aucune autre
obligation que de faire en sorte que justice soit faite, sans tenir
compte de l’appartenance ethnique de ceux qui se présentent devant lui.
Pourtant, en Israël, de manière structurelle, le recours à la Justice
par les citoyens palestiniens est illusoire, tant il est conçu pour
perpétuer leur condition de citoyens de seconde classe, de façon très
similaire à ce qui se passait pour les citoyens afro-américains aux
États-Unis, qui ont longtemps subi les pratiques obscures de la théorie “séparés mais égaux”.
Par exemple, plus de 200 jugements importants prononcés par la Cour Suprême d’Israël
ont été traduits en anglais et publiés sur le site web de la Cour,
ainsi que l’original en hébreu. Et, alors que la majorité de ces
jugements concernent des citoyens palestiniens d’Israël, aucun n’a
jamais été traduit en arabe [2].
Dans l’histoire de la Cour Suprême israélienne, il n’y a eu que deux
juges appartenant à la minorité palestinienne, et parmi eux aucun
n’était une femme. Actuellement, tous les 15 membres de la Cour Suprême,
à l’exception d’un seul, sont Juifs. Au niveau des juridictions
ordinaires, les Palestiniens d’Israël représentent moins de 5% de ceux
qui occupent une fonction judiciaire, et la proportion est plus faible
encore parmi ceux qui président un tribunal du travail.
Historiquement, la Cour Suprême a adopté les valeurs majoritaires,
dans ce qui ne peut être décrit que comme une abdication globale de sa
responsabilité de faire en sorte que la Justice soit rendue de manière
égale pour Palestiniens et Juifs. Ainsi, la Cour Suprême a soutenu les
restrictions inscrites dans la “Loi du retour” de
1950, qui permet à tout Juif d’émigrer en Israël et d’en obtenir la
citoyenneté, mais qui refuse la même protection aux Palestiniens, même
ceux qui sont nés dans le territoire qui constitue aujourd’hui l’État
d’Israël.
De même, la Cour a soutenu la légalité de la loi de janvier 2003
sur l’unification des familles, qui empêche un citoyen
[israélo-]palestinien de construire une famille en Israël avec une
épouse palestinienne des territoires occupés. Cette loi controversée a
été introduite comme un amendement de la “Loi sur la citoyenneté” de
1952, qui réglemente l’octroi de la citoyenneté aux non-juifs.
En 2014, la Cour Suprême a rejeté une pétition introduite par Adalah,
le centre de défense juridique de la minorité arabe en Israël, qui
contestait la judaisation permanente de terres appartenant à des
Palestiniens, initialement confisquées à des réfugiés palestiniens à l’intérieur d’Israël. Selon Adalah, la décision de la Cour consolide la ségrégation raciale, et – comme l’écrit Annie Robbins sur le site Mondoweis – “aboutira à la poursuite de la concentration et au confinement de la population palestinienne en Israël”.
Il ne s’agit là que de quelques unes des nombreuses décisions de la
Cour Suprême qui ont défavorablement affecté les citoyens palestiniens
d’Israël essentiellement sur base de leur statut de citoyen de seconde
classe.
La définition de l’État d’Israël comme “État juif” fait des
inégalités et des discriminations contre les Palestiniens un objectif
politique. Le mariage des termes “Juif” et “démocratique” garantit la la
discrimination contre les citoyens qui ne sont pas juifs, et entrave
nécessairement la réalisation d’une égalité complète entre tous les
citoyens d’Israël.
Israël a amélioré son art de vendre subtilement une version « nuancée »
d’un récit imaginaire de ce dont nous, aux États-Unis, nous avons
toujours osé rêver.
Ce à quoi, cependant, l’“État juif” n’a pas encore été
confronté, c’est que, finalement, les mythes concernant l’égalité des
chances et la justice pour environ 20% de sa population sont spécieux et
qu’en fin de compte de telles sornettes ne résistent pas au temps, que
ce soit par la force de la loi ou, tragiquement, par la violence.
Stanley L. Cohen
Source : Al Jazeera News
Traduction : Luc Delval
Stanley L. Cohen est
un avocat et un militant des droits humains basé aux États-Unis, qui a
beaucoup étudié le Moyen-Orient et l’Afrique. Il a travaillé dans de
nombreux dossiers juridiques internationaux, y compris celui qui
concernait le leader du Hamas Mousa Abu Marzook. Il a travaillé comme
consultant pour des gouvernements et des organisations du Moyen-Orient,
dont le Hamas et le Hezbollah, et des ONG et fondations en Palestine, en
Égypte, en Syrie, au Liban, en Arabie Saoudite et en Turquie.
Notes
[1] pour mémoire, 20% de la population d’Israël sont des Palestiniens – NDLR
[2] l’arabe est officiellement la seconde langue officielle de l’État d’Israël – NDLR
[2] l’arabe est officiellement la seconde langue officielle de l’État d’Israël – NDLR
Pour la Palestine
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