Tout part de ce qui ressemble à un énième false flag barbu :
le supposé bombardement chimique par l’aviation syrienne. Comme
d’habitude, aucune preuve et aucun temps de réflexion — quel serait donc
l’intérêt d’Assad de perpétrer ces attaques en un point non stratégique
alors qu’il est en train de gagner la guerre et que l’administration
américaine venait de lui donner un blanc-seing ? Ça n’a strictement aucun sens.
Que cela soit un false flag assumé
ou, comme les Russes l’affirment, un entrepôt d’armes chimiques
djihadiste bombardé par un raid, tout cela a furieusement l’air d’un
mauvais remake de la Ghouta…
Il n’en fallait en tout cas pas plus à tout ce que l’empire compte
d’euronouilles soumises, de Folamours, de fondamentalistes et de
journalopes pour éructer, adresser force coups de menton et changer
l’environnement favorable au 4+1. Aura-ce des conséquences concrètes ?
Nous y reviendrons.
Une impression cependant. Votre serviteur peut se tromper mais cette
assez évidente manipulation n’a pas l’air d’avoir été improvisée.
Les bouffons turc et israélien du roi
Cela fait quelques semaines que l’on sent de l’eau dans le gaz entre Ankara et Moscou et l’on a comme l’impression que les Turcs avaient leurs autopsies, leurs rapports à envoyer d’urgence à l’ONU et leurs excuses presque
tout prêts. Étant donné que la Turquie avait coutume de fournir les
“rebelles” en gaz sarin, la rapidité de ses conclusions n’est peut-être
pas pour surprendre…
Pour la première fois depuis bien longtemps, des critiques émanent du régime sultanesque à l’encontre du Kremlin. Il est vrai que le survol de
l’espace aérien turc par les Sukhoïs pour bombarder les petits protégés
d’Ankara n’avait rien fait pour arranger les choses. Nouvelle rupture
en perspective ? Ce serait presque à souhaiter dans un souci de
clarification : que les masques tombent !
Israël se réveille également d’un long sommeil et le moins qu’on
puisse dire est qu’il eût mieux valu que Tel Aviv restât endormi. Ne
craignant visiblement pas le ridicule, Bibi la Terreur affirme qu’Assad a donné l’ordre direct du bombardement, reprenant d’ailleurs la logorrhée de son ministre de la Défense, le polémique Liberman. Des rapports contradictoires font état de frappes mystérieuses dans le sud syrien, près de Deraa, mais tant le Hezbollah que Damas réfutent la chose, ce qui n’est pas dans leur habitude. Dans le doute, quelques S400 ne seraient peut-être pas de trop pour ramener à la raison (définitivement ?) les jets à la nuque raide comme aurait dit le grand Charles…
Toujours est-il que Poutine a sèchement remis Netanyahou à sa place lors d’une conversation téléphonique : « Il est inacceptable de porter des accusations sans fondement. »
À Moscou, on sent comme une irritation de voir les bouffons turc et
israélien du roi sortir de leur boîte dès qu’on a le dos tourné. Armer
le PKK et le Hezbollah devient une option chaque jour plus tentante.
Les rebondissements affluent d’heure en heure, bouleversant la fragile construction internationale qui se mettait en place depuis trois mois
Plus troublantes sont les informations selon lesquelles Washington
parrainerait tout cela. Après avoir mis le holà dès l’élection de Trump,
la CIA aurait partiellement repris ses livraisons aux coupeurs de tête modérés avant la crise chimique. Peut-être dans la foulée de la visite de Tillerson à Ankara le 30 mars. Ce même T. Rex avertit sans rire que la Russie devrait « repenser son soutien à Assad » tandis que la représentante US à l’ONU déclare qu’en
cas de veto russe et chinois, les États-Unis pourraient agir seuls.
Rappelons que tout ceci intervient quelques jours après que tout ce beau
monde ait déclaré qu’Assad ne devait plus partir…
Par quelle mouche l’administration Trump a-t-elle donc été piquée ?
Le poisson pourrit par la tête, dit-on, et le Donald ne fait rien pour
faire mentir cette maxime. Témoin, son discours pour le moins crétin d’hier dont il restera désormais prisonnier. Il en remet une couche aujourd’hui, confiant à des membres du Congrès qu’il considère maintenant une action militaire en Syrie ! Comment peut-il ne pas voir qu’il s’agit selon toute probabilité d’un false flag ? A-t-il été croqué par le Deep State ? Le débarquement de Bannon du
Conseil de la Sécurité Nationale hier entre-t-il dans le cadre ce
revirement étourdissant ? Ou bien joue-t-il un périlleux coup de poker
pour se distinguer publiquement des Russes au moment où il marque des points contre la clique néo-con autour d’Obama. Pour une fois, votre serviteur est sans réponse et l’avoue humblement…
Et à l’instant, Erdogan vient d’offrir son
soutien en cas d’intervention américaine (cette “trahison” ne passera
évidemment pas inaperçue du côté de Moscou). Les rebondissements
affluent d’heure en heure, bouleversant la fragile construction
internationale qui se mettait en place depuis trois mois. Heures
exaltantes, dangereuses aussi…
Le Grand jeu Via Le Yéti
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