La plus puissante bombe
américaine non nucléaire a détruit jeudi un fief montagneux du groupe
État islamique dans l’est de l’Afghanistan, tuant au moins 36 de ses
combattants, a indiqué vendredi le gouvernement afghan, écartant toute
victime civile. La Presse
Bertha
Avant la MOAB ( Mother Of All Bombs), il y a eu la Grosse Bertha, canon de de la première Grande Guerre mondiale propulsant un obus de 115o kg et une charge de 144 kg d’explosifs. Le canon coûtait 1 million de marks et 3000 Marks par coups tirés.
Une somme astronomique pour l’époque. Puis il y eut le K5, encore plus puissant… Mais c’est une autre histoire… Ou la même…
La mère MOAB
Dans le domaine de l’armement, il faut
aller à ce qu’il y a de plus terrible, d’horrible, donc, de plus gros.
Une bombe « non nucléaire » ( voilà qui est rassurant). Une bombe de
10.000 kilos, avec une charge explosive équivalente à 11 tonnes de TNT.
Mais à quel prix ? Le coût de la MOAB est de 16 millions de dollars l’unité.
Si on ajoute les cuisiniers, les généraux, la manipulation, l’avion
transporteur, l’eau en bouteille et le poste de commandement, pour tuer
36 djihadistes, ça devrait faire environ 550.000 par djihadiste. La
Grosse Bertha de 1912 était sans doute plus efficace. À ce prix-là, au
lieu de faire un spectacle, on aurait pu engager des tueurs à gages.
Ce qu’il y a de pitoyable, c’est le coût
payé par les quidams pour ces jeux de guerre. Pour 16 millions de
dollars U.S., on aurait pu acheter des millions de poules, des milliards
de livres de carottes ou de pommes de terre, et de la crème glacée, des
tonnes de riz, etc... Mais, il y a toujours des Kim Jong-un, oranges
ou noirs, pour faire croire aux peuples que la guerre est nécessaire. On
ne connaît pas le coiffeur de Kim Jong-un ni celui de la citrouille
élue. Il faudrait peut-être un « fouille-crâne » astucieux et honnête
pour saisir et nous expliquer le jeu des neurones camouflé sous ces
tignasses bizarres. Mais bon, on ne va tout de même pas s’attaquer à
leur « apparence »… Ce serait cruel…
Le père
On croyait avoir tout vu. Que non !
Poutine sort de son chapeau « le père » de toutes les bombes : 44
tonnes de TNT. C’est une merveille !
La bombe russe libérée tout d’abord un nuage de combustible de 300 mètres de rayon qui se mélange à l’oxygène ambiant. Puis une seconde explosion enflamme le nuage, faisant le vide dans toute la zone d’explosion et brûlant tout ce qui s’y trouve. (Source)
Et c’est « légal »… L’ingéniosité de la
race humaine est remarquable. Pour tuer… Pour faire vivre, c’est une
autre manche de pairs… On prétend avoir de la difficulté à y arriver.
Pourtant, dans le domaine de la tuerie, les progrès sont mirifiques.
« Nos
mères, nos pères » , est une série en trois volets qui montre que faire
la guerre ailleurs est « intéressant », mais la recevoir « chez-soi »
l’est moins. Les victoires allemandes des premières années de la guerre
39-45 ont vite tourné à la vinaigrette : de l’allégresse des vainqueurs
jusqu’à la tristesse des vaincus. Les États-Unis n’ont jamais vraiment
connu de bombardements, de destructions massives intérieures. Ils ont
porté les guerres ailleurs. Ils savent l’exporter et sont champions dans
l’art de ne pas l’importer.
Fils : Jeux de gamins
La
situation internationales ressemble étrangement à ces gaminerie des
cours d’école et à la phrase récurrente : « Mon père est plus gros que le
tien ». On ne sait trop quel bizarre puérilisme afflige la race
des « saigneurs » de guerre. Il semble que cet état s’accentue à mesure
de ses avancées technologiques. Accroc à la virtualité, et « déchambré »
de la réalité de la vie quotidienne. Alors, que veut-on faire de nos
vies ? Sommes-nous devenus des avalés de l’intangible tout en le
magnifiant ? Nos mythes virtuels sont-ils en train de nous faire oublier
le but de nos existences ?
J’imagine
qu’en lançant 59 missiles, on a ouvert 59 bouteilles de champagnes pour
faire Pop !Pop ! Pop ! C’est le genre de réjouissance que peuvent s’offrir
les équipes des lancements. Ce ne sont sûrement pas des philosophes ou
des poètes qui ont actionné les boutons ! Le cerveau humain est la
matière la plus malléable existante en ce monde. À chaque génération,
elle souffre d’Alzheimer. Quand les vieux s’en retournent en terre, les
enfants pensent qu’en regardant en avant, ils peuvent tout voir. Surveillons nos arrières !
***
« Par ma foi ! il y a plus de quarante ans que je dis de la prose
sans que j’en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de
m’avoir appris cela. »Le Bourgeois gentilhomme, Molière
S’il y a
un génie dans la salle pour calculer le prix de tout l’armement du monde
sur la planète, sortez vos calculettes ! Le perdant, dans tout ça,
c’est le petit homme qui en bave un coup pour survivre dans un monde
hyper néo-libéralisé, de libres marchés, de cachottiers dans des
paradis fiscaux; le petit homme qui paie toutes ces armes de gré ou de
force. Tout goinfré d’idéologies trafiquées. Les déités comprises…
Le
capitalisme est devenu une tyrannie rose et nous n’avons plus de
guillotine pour couper la tête des coupables « invisibilisés ». Nous
sommes encore des vassaux borgnes, tétanisés, hypnotisés par les miroirs
technologiques que nous considérons comme des progrès.
Il ne peut y
avoir de progrès s’il n’y a pas amélioration réelle des conditions de
vie – autant psychologique que physique – s’il n’a pas pas pour cible
une humanité meilleure. On ne construit pas un monde meilleur avec de
meilleures armes.
Continuons d’avancer à reculons… Nous nous adonnons au Moonwalk sans le savoir…
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