jeudi 25 mai 2017

L’homme laxativé

Gaëtan Pelletier  
          

La purge 

« Les robots ne font pas de dépression… » 
 
La globalisation est en train de  purger les travailleurs par délocalisation et  robotisation. On ne sait plus quelle place peut avoir l’humain dans ce chavirement du monde du travail.  En gros,  c’est la production pour le produit le moins cher possible.  Alors, notre travailleur  est de trop dans l’énorme engrenage de la globalisation : on dirait des Charlie Chaplin dans Les  temps modernes , agrippés à une chaîne de montage, les yeux agrandis de peur de perdre leur boulot. Et cette peur paralyse… Et nous voilà des paralysés devant l’énorme pouvoir invisible issu d’une lignée tricotée des banques et des affairistes libres de circulation. Les salaires rapetissent comme les miches de pain de 50 grammes par jour dans les camps de concentration.

À la recherche du bonheur perdu

« T’as de beaux gueux, tu sais…»
Longtemps, je me suis levé de bonne heure… Pour aller rejoindre les usines prometteuses qui nous sortiraient de la misère des petits champs à défricher. Maintenant, le bonheur est ce qu’il vous reste après le passage des violeurs mondialistes. C’est-à-dire, à peu près rien. Il ne peut y avoir de liberté dans un peuple à l’état de survie. Et pourtant,  on vous dira que les temps sont durs, et qu’il est impossible de faire autrement.  Mais, il y a des médicaments pour les anxieux, un peu d’argent pour les démunis – ce qui sauve la face- , et, ma foi, des jobs dans les services.  Au Canada, et sans doute ailleurs, on s’appauvrit maintenant en travaillant.

Le totalitarisme « élégant » des gants blancs…

Mais les peuples marchent au pas de lois.  Et, comme disait, l’auteur québécois, Richard Desjardins: « On ne peut pas être hors-la-loi quand on est la loi ».
On ne purge plus comme au temps de Staline ou d’Hitler. On purge en décapitant des têtes qui ne sont plus dignes de vivre dans « leur monde ». Car le nôtre, maintenant, leur appartient. Par chance qu’on a des dettes pour se maquiller le rôle social !
C’est cela un esclave : il fait marcher le bateau, mais il n’est pas propriétaire du bateau. En plus, il n’a pas le droit de savoir où se dirige ce grand navire. Ceux qui ne rament pas sont jetés à l’amer. Au moins, les gueux sont mieux habillés… Il reste qu’ils sont en mode survie.

Quand un peuple doit lutter contre son « propre » gouvernement, c’est qu’il est lessivé sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Le « chef », c’est comme une pub pour les compagnies transnationales. Une pub emballée…Le beau cadeau !

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