samedi 24 juin 2017

Arte : Israel n’a rien d’autre à se mettre sous la dent que le mensonge et le chantage à l’antisémitisme

Europalestine        

Celles et ceux qui se sont infligés le visionnage du "documentaire" diffusé par Arte mercredi soir ont été consternés par l’épaisseur de plus en plus énorme de la ficelle utilisée par Israel pour discréditer tous ceux qui dénoncent sa politique.

"Plus c’est gros, plus ça passe" : tel est le concept, mais il montre en réalité la fragilité d’un régime qui n’a plus que la menace, les pressions, et les coups bas, face à un mépris grandissant pour ses méthodes coloniales barbares. Trois historiens réagissent à ce tissu d’énormités.
“Les Nouveaux Visages de l’antisémitisme”, qu’Arte a fini par diffuser sous la pression et les menaces du lobby israélien, et dont le premier objectif est de détourner l’attention des vraies victimes que sont les Palestiniens, a inspiré les commentaires suivants :
  • "Une grossièreté intellectuelle et morale intenable  : Johann Chapoutot, professeur d’Histoire contemporaine à la Sorbonne. Dernier ouvrage paru : La révolution culturelle nazie, Gallimard, 2017.
"La thèse d’ensemble est d’une grossièreté intellectuelle et morale intenable : en gros, une première Shoah a été perpétrée par des Allemands intoxiqués à l’antisémitisme depuis le Golgotha , et une seconde se prépare chez des Arabes/Musulmans (?) qui ont sucé la haine des Juifs avec le lait maternel et prophétique."
"Le procédé "relève de la manipulation intellectuelle"
  • "Un terrible gâchis" , estime Samuel Ghiles-Meilhac, docteur en sociologie, chargé de cours à Sciences-Po Paris et post-doctorant à l’Institut d’histoire du temps présent.
Il estime notamment que les accusations de négationnisme contre l’organisation israélienne B’Tselem et d’antisémitisme contre le rappeur français Médine, "relèvent de la diffamation".
"Dans la même démarche irresponsable, le mouvement Nuit debout est décrit, à partir d’un témoignage anonyme invérifiable, comme l’antichambre d’un antisémitisme anticapitaliste.
"On voit ici comment le conspirationnisme épouse la société de l’image, au bénéfice de segments idéologiques autres que l’antisémitisme. Deux procédés typiques de la pensée conspirationniste sont en permanence utilisés : l’amalgame et la confusion entre la partie et le tout."
  • "Un film qui ne repose sur aucune donnée historique ou sociologique"  : Nicolas Lebourg, spécialiste des extrêmes droites, qui a aussi travaillé sur les camps d’internement. Chercheur associé au CEPEL, CNRS-Université de Montpellier, et research fellow IERES, Université George Washington, conclut :
"L’antisémitisme, l’antijudaïsme et la critique de la politique israélienne sont traités comme un seul objet".
"Nous passons, décrit-il, du président palestinien à un dignitaire nazi, traversons la Seconde guerre mondiale uniquement à travers le personnage du Grand Mufti, les 900 000 hommes de la Waffen SS sont réduits aux volontaires musulmans bosniaques, et, après avoir ainsi réduit le nazisme au Grand Mufti, c’est l’Organisation de Libération de la Palestine qui est réduite à son cas…"
"On est là dans une représentation coloniale typique en même temps que dans ce processus de confusion entre parties et totalité des phénomènes."
Il note également les mensonges, car "selon les données policières, les agressions antisémites ne relèvent pas d’abord de jeunes afro-maghrébins antisionistes, contrairement à ce film qui "fait un patchwork en allant du Gang des barbares au massacre du Bataclan.", et "ne lève aucun ’tabou’ comme il l’affirme : les thèses présentées ici sont diffusées en France depuis 1999. Il ne repose sur aucune donnée historique ou sociologique. "
Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ?

N’empêche tous les mensonges, tous les milliards, toutes les compromissions des chaînes de TV, ne réussissent pas à camoufler la vérité. Au point qu’un nombre croissant de Juifs américains ne veulent plus entendre parler d’Israël et appellent au boycott de cet Etat :


Jews for Justice : Sur leur banderole, la formule ironique : " Boycotter les produits israéliens, c’est casher" 

CAPJPO-EuroPalestine

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