Mais enfin, qu’est-ce qui pousserait un président, fût-il syrien et dictateur, à utiliser des armes aussi suicidaires et stratégiquement inutiles que des bombes chimiques, au moment même où il est en train de remporter à la régulière victoires sur victoires militaires contre les bandes islamistes ? On attend d’ailleurs toujours les preuves de toutes les précédentes attaques chimiques attribuées par les mêmes autorités occidentales au régime syrien… quand on ne finit pas par avoir les preuves du contraire !.
Assad est-il si stupide pour chercher à donner le prétexte à une intervention des justiciers américains planétaires et de leurs alliés ? Où nous referait-on le coup des armes de destruction massive qui justifièrent l’intervention contre le régime Hussein en Irak en 2003 ?
Le coup monté est tellement gros, tellement téléphoné d’avance — l’annonce d’une attaque qui n’a pas encore eu lieu !!! — qu’il dénote le désarroi d’un empire occidental totalement dépassé sur le champ de bataille du Moyen-Orient. Et qui cherche désespérément à reprendre la main.
Mais quel genre de reprise en main ? L’envoi cache-misère de quelques missiles Tomahawk sur quelques avions syriens immobilisés dans  un aéroport ? Ou une attaque de plus grande envergure qui menace d’embraser la région, sinon la planète toute entière ?

Je vous invite vivement à lire les prochains billets toujours très argumentés de notre spécialiste en géopolitique, Le Grand jeu, pour découvrir les très dangereux développements d’un sale petit jeu guerrier mené par un vieil empire humilié…

Le Yéti