Interpellé mi-juin 2017 par le collectif Cap Loup et par plusieurs personnalités dans une nouvelle campagne de sensibilisation baptisée #SOSLoups, Nicolas Hulot,
le ministre de la Transition écologique et solidaire, n'a finalement
pas tardé à donner son avis sur la question.
En effet, un nouvel arrêté publié le 16 juin 2017 dans le Journal Officiel autorise le prélèvement de deux loups (Canis lupus)
supplémentaires, portant ainsi le nombre de canidés pouvant être tués
jusqu'au 30 juin 2017 à 40, soit 4 de plus que le nombre initialement
prévu.
Nicolas Hulot adopte la même politique que Ségolène Royal
Le texte, signé par Nicolas Hulot et par Jacques Mézard, ministre de l'agriculture et de l'alimentation, stipule que "la destruction de deux loups (mâles ou femelles, jeunes ou adultes) peut être autorisée par les préfets" dans le cadre de "tirs de défense" et de "tirs de défense renforcée". L'adoption de ce nouveau texte intervient deux mois après la publication d'un premier permettant
lui aussi l'abattage de deux canidés. La décision avait conduit Cap
Loup à saisir le Conseil d'Etat afin de demander l'annulation de cet
arrêté ministériel. Le collectif avait accusé Ségolène Royal, alors
ministre de l'Environnement, de s'acharner sur ces animaux.
Un population en augmentation
Selon un premier bilan établi
mi-mai 2017 par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage
(ONCFS), environ 360 loups seraient présents sur le territoire national
contre 292 en 2016. Durant la campagne de suivi 2016-2017 qui s'est
achevé le 31 mars 2017, les correspondants ont relevé des indices
attestant de la présence de 42 meutes contre 35 à la même période en
2016, et de 11 zones habitées par des animaux seuls ou en couple.
Malgré cette progression de la population lupine, les chercheurs se
montrent prudents quant à l'avenir de cette espèce sur le territoire
national. Interrogé par Sciences et Avenir, Olivier Gimenez, chercheur au Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (Montpellier) et co-auteur d'une expertise scientifique publiée le 24 mars 2017, avait alors prévenu : "La dynamique biologique des espèces n'est jamais figée et est soumise à de multiples perturbations anthropiques ou naturelles".
Sciences et Avenir
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