jeudi 1 juin 2017

Trois ministres et deux candidats du REM seraient déjà compromis

Vincent Moret            

Emmanuel Macron est l’homme d’une nouvelle morale politique. Il l’a dit et il s’est entouré de belles consciences.

Sauf que, alors que le nouveau gouvernement s’installe à peine, avant même que les élections législatives aient eu lieu, les « affaires » commencent à dégringoler.
Avec les jeunes, tout va plus vite.
Marchande de sommeil
Véronique Avril, candidate REM à Saint-Denis, est accusée d’avoir loué un logement insalubre de 23 m2 dans un immeuble qui menace de s’écrouler à une famille de cinq personnes pour 650 euros par mois. Cette chargée de mission à la Ville de Paris, ancienne membre du Conseil d’administration de Médecins sans frontières, s’estime victime, les locataires ne payant plus le loyer.

Emploi fictif ?
Le parquet de Paris a ouvert le 22 mars une enquête préliminaire pour « abus de confiance » sur des soupçons d’emplois fictifs visant des assistants d’eurodéputés. Parmi les soupçonnés, Marielle de Sarnez, ministre MODEM de l’Europe et des Affaires étrangères, pour l’emploi (?) de l’une de ses attachés parlementaires au Parlement européen, par ailleurs conseillère régionale et conseillère de Paris.

Inéligibilité
Pierre Cabaré, candidat investi par La République en marche à Toulouse avait été déclaré inéligible en 2003 pour un an. Emmanuel Macron avait déclaré en janvier « qu’aucun candidat ne devra avoir de casier judiciaire ni avoir subi de peines d’inéligibilité ».

Juteuse affaire immobilière au pays des illettrés.
Quand il était député, Richard Ferrand, secrétaire général d’En Marche, aujourd’hui ministre de la cohésion des territoires, avait octroyé à son fils un contrat d’assistant parlementaire car, en Bretagne « Ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement… » Son fils, donc. Ferrand s’était aussi impliqué dans une affaire immobilière avec sa compagne qui avait empoché sans courbatures 500 000 euros grâce à la SCI qu’elle avait créée et dont la valeur avait été multipliée par 3000 en quelques années.

Détournement de fonds européens ?
Si l’on en croit Corinne Lepage, ancienne du MODEM, la secrétaire particulière de François Bayrou a été payée durant cinq ans…par l’enveloppe d’assistance parlementaire de Marielle de Sarnez, sur fonds européens.

François Bayrou, ministre de la Justice, a pour tâche de moraliser la vie politique. « Vaste programme ! » comme s’était exclamé De Gaulle en entendant quelqu’un lancer : « Mort aux cons ! ».
Quant à Emmanuel Macron, après avoir broyé les phalanges de Trump et dit tout net à Poutine qu’il devait rendre la Crimée et laisser s’installer des lance-missiles de l’OTAN à une encâblure du Kremlin, il s’apprêterait à se livrer à un nouvel exploit. Après avoir fait éconduire les journalistes de Sputnik, il va en effet marcher sur l’eau devant les caméras du monde entier.
Avec son franc-parler coulé dans le béton de la violence, Jean-Luc Mélenchon prévient que c’est de la « bondieuserie bidonnée ». D’après lui, une bande de plexiglas translucide à 5 centimètres sous l’eau soutient le marcheur, ce que contestent les politologues, économistes, journalistes, ainsi que les éléphants solfériniens, les élèves d’HEC, les membres du CAC 40, les anciens de l’ENA, la famille Rothschild, Pierre Gattaz, les députés PS sortants, et les invités de toutes les chaînes de télé (sauf Russia Today, comme on s’en doute).
Dans l’hypothèse où un nombre trop important de députés de la France Insoumise s’installerait au Palais Bourbon en juin 2017, et s’il s’ensuit une éruption de boutons chez les macronistes, le Président organisera la journée du « Toucher des écrouelles », cérémonie tombée en désuétude depuis que la France est en manque d’un roi.
Quant à Brigitte Trogneux, il n’en sera rien dit ici parce que le seul fait d’imprimer son nom vous classe dans la catégorie des profs « laïcards » et des misogynes qui ironisent sur ses 64 ans, ses talons hauts, ses minijupes de grands couturiers et la paralysie de ses zygomatiques en position d’étirement horizontal, toutes choses qui paraîtraient normales chez un homme dans une société qui ne sera débarrassée du machiste que le jour une femme sera nommée ministre des Armées.

Inutile de m’interpeller sur la phrase ci-dessus, je n’y répondrai que contre la production d’une carte délivrée par Pierre Dac (1).

Note

(1) Lequel, comme le Macron des débats télévisés, était « pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour ».

Le Grand Soir

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