dimanche 30 juillet 2017

Bernard-Henri Lévy enragé contre « Le Monde diplomatique »

Monde Diplo         

Déjà condamné, le 23 avril 2013, par la 17e chambre correctionnelle de Paris, pour « complicité de diffamation publique » après s’en être pris au Monde diplomatique, Bernard-Henri Lévy récidive.

Il vient ainsi de consacrer la totalité de sa chronique hebdomadaire du Point (20 juillet 2017) à un texte rageur qui ressasse ses vieilles calembredaines, en titrant cette fois son propos « Misère et déshonneur du “Monde diplomatique” ».

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En 2013, la justice française fustigeait déjà « l’insuffisance de rigueur » et la « carence de fond » de Bernard-Henri Lévy et de Franz-Olivier Giesbert, alors directeur de la publication du Point (1) . Quatre ans plus tard, les mêmes travers s’affichent dans la chronique un peu infantile, mais surtout bourrée d’erreurs factuelles, que nous consacre celui que Pierre Bourdieu qualifiait, il y a déjà une quinzaine d’années, d’« intellectuel négatif ».
Dans son texte, « BHL » nous qualifie d’admirateurs de Tariq Ramadan (lequel s’exprime plus souvent dans les colonnes du Point que dans celles du Monde diplomatique), de partisans des « thèses conspirationnistes » (alors que nous leur avons consacré une réfutation très détaillée), d’amoureux du « treillis de Nicolas Maduro » (bien que notre dernier article le concernant ait eu pour titre « Venezuela, les raisons du chaos »). Tout le reste, hélas, est du même acabit.
À l’évidence, Bernard-Henri Lévy ne décolère pas que Le Monde diplomatique ait constitué un dossier largement consulté dans le monde entier documentant calmement, sans jamais manier l’injure, la suite de bourdes, d’affabulations et de prises de position dangereuses qui lui sont imputables depuis une quarantaine d’années, rappelant aussi le nombre de conflits désastreux que ses écrits ont encouragés – dernièrement en Libye –, signalant enfin la densité exceptionnelle de son réseau d’obligés et de complices dans les médias.

En 2013, le tribunal estimait que « le bénéfice de la bonne foi ne saurait être accordé » à Bernard-Henri Lévy. Depuis, rien n’a changé.

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