 Gaëtan Pelletier
Gaëtan Pelletier 
Décevant ! Les gens simples, les artisans,
 les emballeurs d’épicerie, les couturières, les soudeurs, n’ont pas 
droit aux médailles des États.
Les soldats, si. Et la filière des 
liche-culs qui sabotent votre pays en vendant les terres, en vous 
faisant « embanquer » votre argent pour en faire plus avec vos petits 
bas de laines, eux, sont choyés pour avoir participé au développement de
 votre pays. Les parasites administrateurs, les grands (sic), de haut 
sur leurs échelle sociale, le purin politique, toute cette ferraille à 
paillettes, a droit à sa petite récompense en fin de carrière ou pendant
 carrière.
Quelqu’un d’important ? 
C’est assez étonnant comme formule. Comme s’il y avait quelqu’un d’important. Important pour qui? Important pour quoi ?
Par un beau vendredi du mois de juillet, 
alors que nous nous promenions le long du Fleuve Saint-Laurent ( là où 
les baleines noires sont en train de s’éteindre,  car il paraît que le 
temps Presse, nous
 avons rencontré une dame qui vendait sa tente-roulotte. Son conjoint 
était cultivateur. Alors, en été, oublions les vacances et les 
dimanches. La dame nous reçut avec une belle gentillesse, pendant que le
 mari se promenait en tracteur pour nourrir le rat des villes. Elle 
voulait prendre des vacances, mais s’occuper des bêtes pour nourrir les 
gens ne permet pas de prendre des vacances.  S’il y avait eu une 
distributrice à médailles pour ces gens, j’aurais payé pour leur en 
 donner une.
Quelqu’un d’important, c’est quelqu’un 
qui s’occupe de poursuivre cette Vie, ce grand mystère, dans une belle 
simplicité. Dans les yeux de la dame, il y avait comme un tunnel au bout
 de la lumière.
Les médailles, c’est comme les biscuits 
qu’on donne aux chiens pour les récompenser  d’être des créatures de 
Pavlov : bien automatisés… Sans trop d’âme. Aimables, gentils, et soumis.
 Répétitifs et robotisés jusqu’à l’os après lequel  ils courent.
 
 
 
 
 
 

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