samedi 15 juillet 2017

Non à l'état d'urgence permanent

Non état d'urgence    

L'état d'urgence, a été renouvelé jusqu’à fin novembre par le parlement.

Or il a largement démontré son inefficacité contre les attentats et a été dévoyé  contre les mouvements sociaux (loi travail, COP 21 …), contre les musulmans ou supposés l’être, contre les migrants et leurs soutiens, contre les habitants des quartiers populaires où les violences policière se multiplient en toute impunité. Jeunes et mineurs, sont l’objet d’une pénalisation à outrance, comme les militant.es visés aussi par des centaines d’interdictions de manifester...
Au prétexte d’y mettre fin,  le gouvernement  Macron présente un projet de loi répliquant dans la loi commune les principales mesures de l’état d’urgence. Il instaurerait ainsi un état d’urgence permanent : le Préfet pourra créer  des périmètres de sécurité dans la rue, dont le périmètre et la durée seront à son libre arbitre.  Il donnera lieu à des fouilles de véhicules, de bagages et à des palpations par la police municipale ou des vigiles.  
Il permettrait, par exemple, d’interdire insidieusement, ou de limiter des manifestations en imposant que les organisateurs prennent en charge la sécurité de la manifestation. C’est une des raisons pour lesquelles  beaucoup de compagnies de spectacle de rue ont mis la clef sous la porte en 2016, leurs financeurs  ne souhaitant pas ou ne pouvant satisfaire à ces nouvelles obligations.  Faudra-t-il un jour payer  pour manifester ? Ce nouveau quadrillage de l’espace public impose une limitation dangereuse de l’expression, culturelle, sociale et politique dans notre pays, et vise à bâillonner le mouvement social qui s’annonce contre la destruction de la protection sociale, des droits des salariés … 
Il introduit dans la loi permanente les assignations à résidence, les perquisitions 24h sur 24, les perquisitions électroniques,  les surveillances Hertziennes, à l’initiative de la police et du Préfet,  parfois avec une validation préalable ( de principe) du juge ou du procureur de Paris.  
Le contrôle aux frontières serait rétabli contre les migrants et renforcé autour des gares, les fermetures de certains lieux de culte seraient facilitées, le fichier des voyageurs serait pérennisé …
Il banaliserait la rupture avec l’état de droit et la séparation des pouvoirs et s’appliquera au delà de la lutte contre terrorisme, comme lors de l’état d’urgence. Il nous ferait entrer dans une ère autoritaire et toujours plus répressive, à l’approche de régressions sociales de grande ampleur et d’aggravation des inégalités.

Le projet de loi sera discuté le 18 et le 19 juillet au Sénat, puis en septembre à l’assemblée.

Contre l’état d’urgence permanent !
Pour nos droits et nos libertés !
Marche mardi 18 Juillet
RDV à 18h Fontaine St Michel

Nous appelons également à manifester partout et nombreux le 10 septembre après midi, car il y a urgence pour nos droits et nos libertés !

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