Pour être certaine de pouvoir utiliser des armes interdites par les
conventions internationales, l’armée israélienne a renoncé à acheter des
canons allemands, au profit de la firme locale Elbit, rapporte mardi le
quotidien Haaretz.
De fait, les dirigeants de « l’armée la plus morale du monde » étaient
soucieux de pouvoir continuer à s’approvisionner en matériels capables
de lancer des obus à sous-munitions. À savoir, des obus qui explosent en
l’air, libérant des dizaines, voire des centaines de mini-bombes,
lesquelles se dispersent et explosent de manière aléatoire sur une vaste
étendue de territoire. En outre, ces obus ou bombes délivrent une
quantité variable de sous-munitions qui n’explosent pas immédiatement,
et restent un danger constant pour les populations y compris après la
fin des combats.
L’arme terroriste par excellence, en somme, dont Israël a fait
régulièrement usage, notamment dans son agression contre le Liban à
l’été 2006. Un rapport de l’ONU faisait état de dizaines de civils tués
par les munitions israéliennes des semaines, voire des mois après le
cessez-le-feu.
De telles armes sont interdites par une convention internationale,
signée par plus de 100 pays dont l’Allemagne, mais pas par Israël. Aussi
l’état-major de l’armée, craignant que les canons allemands soient
configurés de manière à ne pas pouvoir délivrer des obus à
sous-munitions, s’est-il tourné vers son industrie nationale, qui ne
s’embarrasse pas de tels scrupules. Le contrat a une valeur de 1,5
milliard de dollars (plus d’un milliard d’euros).
Rappelons que c’est avec ce même conglomérat Elbit que des industries
françaises collaborent, toute honte bue, que ce soit dans le domaine
spatial ou celui des drones.
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