- Oh ! Loulle. Quoi de neuf dans tes canards laquais ?
- Némar, Némar, Némar. A t'en donner le racabomi, le dégueuli de ce
fouteux acheté comme de la barbaque par les esclavagistes qataris. Et
puis le kon de bestiau chinois qui a accouché. Et puis un peu Hussein
Bolt.
- En voilà des choses importantes Loulle ! Il faut « divertir » le
populo Loulle. Du pain et des jeux. C'est vieux comme le monde. Ça
consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et
des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à
un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes.
On nous met sous le nez Némar pour nous cacher la Loi Travail et autres
joyeusetés macroniennes.
- Et pourquoi c'est comme ça Victor ?
- Parce que, bafouant les lois sortis de la Résistance, les
banquiers, les marchands d’armes, les marchands de béton et autres
industriels ont mis leurs griffes sur la presse. Parce que les plumitifs
sont payés – mal pour la plupart - pour dire ce que veulent les patrons
des organes de presse. Ils sont les outils obéissants des puissants et
des riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Leurs talents,
leurs facultés et leurs vies appartiennent à ceux qui les paient. Ils
sont comme les prostiputes : elles vendent leur cul, ils vendent leurs
cerveaux…
Et là, on est loin du programme du Conseil national de la Résistance
sur la presse ! Ce que veulent ceux qui tiennent les me(r)dias, c'est
imposer aux gens une société qui les prive de leurs libertés tout en les
empêchant de s’en rendre compte, par exemple en détournant leur
attention sur des sujets futiles ou en leur faisant croire que ce sont
des mesures nécessaires pour les protéger, tout en causant sournoisement
ce qui nécessite ces mesures de protection.
Quant aux médias qui ne sont pas « dans la ligne », il faut les
foutre en bas. Ainsi le Monde Diplomatique exclut des aides à la presse.
Ainsi, il y a deux ou trois ans, l'offensive fiscale contre Médiapart,
média encore libre qui dérange et auquel les vautours de Bercy réclament
plus de 4 millions. En espérant ainsi le fusiller...
- C'est de la manipulation, tu veux dire...
- Exactement. Et ceux qui nous manipulent sont des pros en la
matière. Tiens, par exemple ce que ces voyous cyniques nomment
« problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une
« situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin
que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui
faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine
ou des attentats sanglants afin que le public soit demandeur de lois
sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise
économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des
droits sociaux et le démantèlement des services publics. On est en plein
dedans avec Macron.
- Mais comment se fait-il que nous soyons si kons ?
- Parce qu'on nous rend kons. Pour cela il y des méthodes éprouvées.
En premier lieu, faire appel à l'émotionnel pour court-circuiter le
rationnel et donc le sens critique. Tiens par exemple, ton bestiau
chinois qui a chié un lardon. L'émotionnel, c'est cette bouboule de poil
qui donne naissance à des jumeaux, et, cerise sur le gâteau émotionnel,
voilà qu'une de ces mignonnes petites bébêtes crève. C'est bon ça Coco,
ça fait pleurer dans les chaumières. Le rationnel, on le cache
soigneusement : c'est que ce couple de bestiaux ridicules coûte à la
France, donc à nous, un million par an de location aux Chinetoques ! Si
ça c'est pas nous prendre pour des kons, je n'y comprend plus rien.
L’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès
à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des
pulsions, ou des comportements… Ainsi la vision ad nauseam des
corps de pauvres Africains noyés et au contraire les images
réconfortantes de « sauveteurs » altruistes montés sur les navires des
ONG permet de faire accepter l'invasion des migrants, conséquence du
pillage des richesses de l'Afrique, pour le plus grand profit des
patronats avides de main d’œuvre quasi-esclave et de clientèle pour des
produits inutiles. .
Pour nous rendre kons, la publicité est aussi une arme redoutable. La
publicité s'adresse au public comme à des enfants en bas-âge. La
plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours,
des arguments, des personnages, et un ton particulièrement
infantilisant, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur
était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à
tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant.
Ce public, il faut le maintenir dans l'ignorance et la bêtise. Les
séries télés et les jeux débilitants sont là pour ça. Les séries
matraquent à longueur d'antennes le « mode de vie » de l'Empire
étazunien. Les radios déculturent les auditeurs en imposant des
sous-merde « musicales » dans la langue du « maître ». Et l'éducation
n'arrange pas les choses. Sous la pression de « l'éduquer utile » prôné
par les patrons, les programmes de l'école doivent faire en sorte que le
public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes
utilisées pour son contrôle et son esclavage. Ainsi de l'implantation de
puces RFID a des fins « récréatives » ou de facilité. Ça arrive à
grands pas. Il est bon aussi d'encourager le public à se complaire dans
la médiocrité, à trouver « cool » le fait d'être stupide, vulgaire et
inculte. D'où le succès d'Hanouna, enfant chéri de Bolloré.
- Merde, c'est vrai ce que tu dis Victor. Et on ne s'en rend pas compte. On culpabilise même de ne pas « réussir »...
- Eh oui Loulle. Le fin du fin c'est de remplacer, dans les boyaux de
la tête de la « populace », la révolte par la culpabilité. Faire croire
à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de
l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts.
Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu
s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont
l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de
révolution !
- Mais enfin Victor, comment « ils » - ceux qui nous manipulent et
nous gouvernent – arrivent à nous prendre ainsi pour des kons ?
- Parce qu'ils nous connaissent par cœur. Depuis quelques décennies ,
les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre
les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les
élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie et la
psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance
avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement.
Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci
ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le
système - tenu par les Google, Amazon et autres multinationales
s'imposant hors des lois - détient un plus grand contrôle et un plus
grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes. De plus,
l'individu lamba se complaît à se livrer pieds et poings liés à
ceux qui le manipulent. À travers les instruments vicelards que sont
les réseaux sociaux, genre facebook ou les gens se livrent
entièrement, avec une naïveté confondante, à la cupidité marchande mais
aussi aux pouvoirs occultes qui régissent les politiques !
- Ben dis donc ! On n'est pas sorti de l'auberge...
- Allez, sers ma tournée ! C'est toujours ça « qu'ils » n'auront pas. Et ouvre un peu la porte, il fait trop chaud !
agoravox.fr
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