Pierrick Tillet
In-dé-crot-tables, faut toujours qu’on attende les catastrophes pour réagir ! La Banque mondiale nous alerte sur 143 millions de migrants climatiques d’ici 2050. Et nous, qu’est-ce qu’on fait ? Rien.
En cause, le réchauffement climatique et ses dommages collatéraux :
pénurie d’eau, baisse de la production agricole, hausse du niveau de la
mer, désertification de zones de plus en plus vastes… Mais nous, rien.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir prévenu, expliqué, alarmé… Et
même de subir déjà les premières conséquences douloureuses avec la
multiplication des accidents climatiques, les ouragans et les tempêtes
de plus en plus nombreuses, de plus en plus cataclysmiques, nos villes
désormais en état de pollution chronique, les premières vagues de
migrants à Calais et ailleurs. Erdogan et Tsipras ne les retiendrons pas
tous !
Les nouilles hébétées
Mais non, rien. Quelques petits raouts par ci par là, genre COP
trucmuche pour rassurer notre petite conscience inconsciente. Mais non,
hop, dès le lendemain, on oublie tout et on recommence les mêmes
conneries en pire, comme des nouilles hébétées et bigleuses : quête
effrénée de croissance, course aux profits sans souci des conséquences
écologiques, attitudes à courte vue irresponsables et suicidaires…
Non, vraiment, notre myopie mentale atteint des sommets de ridicule.
On reste là, médusés comme les vieux Gaulois que nous fûmes et
demeurons, à attendre que le ciel nous tombe sur la tête. C’en est
presque comique.
Mais bon, puisque c’est comme ça, préparons-nous. Passons les aspi,
repassons nos nappes, préparons les couverts. Parce que ces 143 millions
d’invités malgré eux, il y a un moment où, bon gré mal gré, il faudra
bien se résoudre à les recevoir. Autant que ce soit avec élégance.
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