dimanche 24 juin 2018

Du chlore pour Brigitte !


christophecroshouplon

Cléopatre l'Egyptienne n'aimait rien tant que tremper son corps impérial dans un bain de lait. Son équivalent républicain préfère le chlore.

Le couple Macron, jamais en reste quant à l'augmentation des dépenses le concernant sur fonds publics – les pauvres sont, c'est bien connu, sans le sou -, a prévu de faire creuser dans les sous-sols du Fort de Brégancon une piscine.
Carlita l'avait rêvé, Brigitte le fera. Tant qu'à faire, autant en faire deux, une à Brégançon et une à l'Elysée. Ca permettrait une ristourne, chose à laquelle certains négociateurs de la campagne du monarque nous ont habitué. Les Républicains de la Capitale des Gaules se retournent contre l'ancien maire et actuel ministre de l'intérieur, celui-ci, alors soutien de premier plan du candidat, étant soupçonné d'être intervenu pour obtenir de fort singuliers rabais dans des locations de salles. Qu'ils sont mesquins ces républicains spécialistes de la facture gonflée à la sauce Bygmalion, notre bon Collomb fait baisser la note et eux ils hurlent. La sarkozye a décidément laissé des traces.
Brigitte et Emmanuel n'auront donc pas à abîmer leurs jolis épidermes à la mer pleine d'eau salée comme des gueux étendus telle une vulgaire Valérie Trierweiler sur le sable. Le monarque et sa gente dame, élevés tous deux dans de jésuites quartiers d'Amiens, ont le cuir sensible ; les préserver d'une photosynthèse est une priorité républicaine.
Ca sera à l'ombre, une limonade pour Monsieur, un thé glacé pour Madame, La Tribune, Closer et le dernier Marc Levy. Quelques petits coups de fil aux grands de ce monde. La visite de l'ami Drahi et de Jacques Attali. Puis tout le monde ira batifoler dans le chlore au nez et à la barbe des cochons de payeurs que sont les contribuables.
Un Monarque, par définition, ne se repose guère. Les pieds en éventail sous la table avec une salade bio et deux biscuits, Jupiter pense, cogite, refait le monde, chante sa geste. Il l'a dit lui même, dormir quatre ou cinq heures lui suffit. Brigitte, elle, aligne les séries sur Netflix tout en corrigeant les discours au stylo rouge, se fait les ongles des pieds, feuillette des magazines, appelle ses copines d'Amiens, baille, s'endort, se réveille en travers du lit, surprend l'époux assis en robe de chambre, songeur, le doigt dans la bouche.

« Qu'as tu chéri, un problème ?
  • Cette eau est par trop claire, il faudrait la faire traiter, ne penses-tu pas chérie ?
  • Oui mon coeur, enfin, si tu veux …
  • C'est que je crains tant que cela abîme ton derme, mon amour ! Tiens, regarde, j'ai trouvé une société qui peut nous faire ça pour 50 000 euros.
  • Chiche ! ».

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