dimanche 1 juillet 2018

Parfois, les peuples ont des mémoires d’éléphant


Théophraste

Stendhal (s’inspirant sans vergogne de Beaumarchais) a écrit : 

« Pourvu qu’on ne plaisantât ni de Dieu, ni des prêtres, ni du roi, ni des gens en place, ni des artistes protégés par la cour, ni de tout ce qui est établi, pourvu qu’on ne dît du bien ni de Béranger, ni des journaux de l’opposition, ni de Voltaire, ni de Rousseau, ni de tout ce qui permet un peu de franc-parler ; pourvu qu’on ne parlât jamais de politique, on pouvait raisonner librement de tout ».
En quelque sorte, il est permis de parler de choses futiles, de faits divers, que Bourdieu appelait « les faits de diversion ».
On comprend alors, après Marx et Engels, pourquoi « les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante » et on pourrait en déduire que les idées de la nation dominante (les USA) et de leurs alliés suffisent à garantir la supériorité des pays occidentaux. Détrompez-vous, objecte Huntington : « L’Occident a dominé le monde non pas par la supériorité de ses idées, de ses valeurs ou de sa religion mais par sa supériorité à recourir méthodiquement à la violence ».

Et le spécialiste du « Choc des civilisations » d’ajouter cette phrase porteuse d’espoir pour les peuples : « Les occidentaux l’oublient souvent, les autres ne l’oublient jamais ».

Théophraste R. (Animateur d’une équipe de stagiaires : Stendhal, Beaumarchais, Bourdieu, Marx, Engels, et Huntington).

Le Grand Soir

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