Pierrick Tillet
Nuit du 28 au 29 juin : les 28 dirigeants européens ont pondu un
“accord” de dernière minute… dont personne ne sait rien. Sans doute même
pas eux !
C’est Donald - pas Trump, mais Tusk - qui s’est chargé de passer le lapin :
« Les dirigeants de l’UE28 se sont accordés sur les conclusions du sommet, y compris la migration » (Donald Tusk, président du Conseil européen, sur Twitter à 4:30 du matin).
Et Son Éminence notre chanoine de Latran d’en rajouter un max :
« Beaucoup prédisaient ce soir
l’impossibilité d’un accord, beaucoup prédisaient le triomphe de
solutions nationales, nous avons réussi ce soir à obtenir une solution
européenne et un travail en collaboration. C’est la coopération
européenne qui l’a emporté » (Emmanuel Macron sur Europe 1).
Normalement, quand on sort un accord, on s’empresse d’en faire
connaître les modalités. Or là, que dalle ! Mystère et bouches cousues.
C’est tout juste si l’on a vaguement entendu quelques borborygmes à
propos d’une répartition des « migrants éligibles à l’asile » en « centres contrôlés »
(notez qu’ils ont remplacé le le terme infamant de “fermés” par le mot
“contrôlés”, tout juste pour faire un peu plus propre… ou un peu moins
dégueulasse).
Pour le reste des détails, c’est aller vous faire foutre. La seule
chose qui soit à ce jour évident, c’est le tonitruant bras d’honneur du
président du Conseil italien Giuseppe Conte, bloquant l’adoption de
toutes conclusions sur la défense et le commerce tant que la question
migratoire ne serait pas clairement réglée.
On apprend ce matin que les discussions ont repris sur ce point. Ces
navrants imbéciles ont donc signé un accord dont ils discutent ensuite
le contenu, ce qui signifie en clair qu’ils sont d’accord… pour
continuer à essayer de trouver un accord.
Le stade ultime de la vacuité,
de l’impuissance et surtout de la saloperie quand on sait le sort
tragique des malheureux migrants, « éligibles » ou non à l’asile.
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