Europalestine
Rien qu’à Gaza, 19 Palestiniens on perdu un oeil, et 2 d’entre eux ont
perdu les deux yeux pendant les "Marches du Retour", rapporte
l’association israélienne B’Tselem.
Si le nombre épouvantable d’amputés d’un ou plusieurs membres par
l’armée israélienne (plus de 120) pendant ces manifestations pacifiques,
a été relevé, on ne connaissait pas celui des femmes, hommes et enfants
aveuglés par Israël.
Sachant les difficultés que les plus de 10.000 blessés par balles ont
rencontrées pour se faire soigner, en raison du blocus qui pèse depuis
13 ans sur la population de Gaza, l’association israélienne pour la
défense des droits de l’homme, attire l’attention sur les 21 personnes
éborgnées, en publiant plusieurs de leurs témoignages.
Mai Abu Rawida
Le 6 décembre dernier, cette jeune femme de 20 ans est allée à la
marche avec ses deux soeurs, et se trouvait à plusieurs dizaines de
mètres de la barrière qui se trouve à l’Est de al-Burei, au centre de la
bande de Gaza, quand elle a reçu une balle d’un sniper dans l’oeil.
"J’agitais un drapeau palestinien et tout à coup, je suis tombée par
terre et j’i mis la main sur mon oeil qui saignait. Le sang sortait
également de ma bouche. Je hurlais et mes amies sont venues et m’ont
amenée jusqu’aux secouristes, qui m’ont transportée à l’hôpital Shuhada
al-Aqsa., puis à l’hopital Shifa de Gaza où j’ai été en plus soignée
pour une fracture du crâne.
Je me sens défigurée. Ily a un trou dans mon visage. Ma vie est fichue. Pourtant je ne constituais aucun danger pour qui que ce soit. Vais-je pouvoir sortir de Gaza pour bénéficier d’une prothèse oculaire ?"
Je me sens défigurée. Ily a un trou dans mon visage. Ma vie est fichue. Pourtant je ne constituais aucun danger pour qui que ce soit. Vais-je pouvoir sortir de Gaza pour bénéficier d’une prothèse oculaire ?"
Muhammad Abu Raidah
Le vendredi 27 Decembre 2019, Muhammad Abu Raidah, 10 ans, de la
ville de Khuza’ah, est arrivé à la Marche de protestation, pour ramasser
des bouts de métal et les vendre, ainsi que des cartouches de gaz
lacrymogènes vides. Il se baissait lorsqu’il en a reçu une dans l’oeil
droit.
"Je me suis évanoui et quand je me suis réveillé, j’étais à l’hôpital
Européen de Gaza, avec un bandage sur l’oeil droit et un mal de tête
atroce. Pendant les 4 jours suivants, à l’hôpital, j’étais en état de
choc et je ne pouvais parler à personne.
Dix jours plus tard, je sortais de l’hôpital mais ne savais que dormir entre gouttes et médicaments à prendre."
Dix jours plus tard, je sortais de l’hôpital mais ne savais que dormir entre gouttes et médicaments à prendre."
Sa mère,Jihan Abu Raidah, témoigne début janvier 2020 :
"Muhammad est méconnaissable. Il ne parle plus, alors qu’avant c’était lui le benjamin et bout en train de la famille. Nous sommes pauvres, et il allait tous les jours vendre des légumes et des morceaux de métal. Maintenant il a en permanence de forts maux de tête, et des étourdissements. Je guette le retour de son sourire, mais nous n’avons pas eu l’autorisation de l’emmener dans un hôpital de Cisjordanie"
La famille a finalement pu le faire sortir pour l’emmener dans un hôpital égyptien fin janvier.
"Muhammad est méconnaissable. Il ne parle plus, alors qu’avant c’était lui le benjamin et bout en train de la famille. Nous sommes pauvres, et il allait tous les jours vendre des légumes et des morceaux de métal. Maintenant il a en permanence de forts maux de tête, et des étourdissements. Je guette le retour de son sourire, mais nous n’avons pas eu l’autorisation de l’emmener dans un hôpital de Cisjordanie"
La famille a finalement pu le faire sortir pour l’emmener dans un hôpital égyptien fin janvier.
Saed Mahani
Le 27 décembre, Saed, 28 ans, lançais quelques pierres en direction
de la barrière à l’Est d’east of al-Bureij. Quelques instants après un
soldat lui tirait une balle dans l’oeil.
Les soldats égyptiens ne l’ont pas autorisé à se rendre en Egypte le 2 février dernier par la frontière de Rafah pour aller se faire traiter.
Traduction : CAPJPO-EuroPalestine)
Source : B’Tselem

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