Pierrick Tillet
L’inversion de la charge de la preuve est un procédé réthorique qui se veut malin, mais qui témoigne surtout de la confusion des esprits.
En voici un dernier exemple de taille, parti d’un article du Monde : « Le lourd coût humain d’un troisième confinement tardif en France. »
Bien évidemment, c’est faux. Après un an et demi de crise, le constat est sans appel : LE CONFINEMENT GÉNÉRALISÉ N’A SERVI À RIEN. Il suffit de comparer l’évolution de l’épidémie dans les pays où il fut pratiqué et dans ceux où il ne fut pas (Suède…), pour constater que cette évolution fut identique.
Instrumentalisation politique idiote
Mais cette inversion de la charge de la preuve procède aussi de l’instrumentalisation politique. Les beaux esprits de gauche, de l’éditorialiste Alexis Poulin au député François Ruffin, s’engouffrèrent aussitôt dans la brèche ouverte par Le Monde : haro sur Macron le retardataire ! Or, sauf à piquer dans les caisses publiques pour ses sponsors privés, Macron, lui non plus, ne sert à rien. Incapable de gérer une crise sanitaire, de relancer une économie, toujours même pas foutu de savoir que Rimbaud n’était pas un artiste peintre.
Instrumentalisation sournoise ? Confusion ? Les deux, mon général. La morale de cette histoire, c’est que la confusion des esprits n’est pas de droite ou de gauche, elle règne aujourd’hui partout.
— Dis donc, le Yéti, tu prétends alors avoir raison tout seul contre tout le monde ?
—
Oui. En tout cas, nous sommes bien peu dans ce cas aujourd’hui. Aucun
mérite, pourtant. En vérité, la réalité saute aux yeux de qui veut bien
l’observer sereinement.
Mais la confusion générale des esprits, le naufrage collectif de la raison…
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