samedi 19 juin 2021

Résister face au lâcher prise de ceux que nous aimons

Pierrick Tillet

Le processus d’effondrement collectif de ce qui fit nos vies depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale arrive à son point culminant. 

Le plus difficile à supporter, à admettre, à excuser, va être le lâcher prise de nos proches, de ceux que nous aimons.

La quête d’une tranquillité illusoire

Autour de nous, nombreux sont ceux qui rentrent dans le rang. Qui font ce qu’on leur dit de faire sans plus se poser de question. Qui se font vacciner non pas parce qu’ils sont persuadés de la pertinence des produits qu’on leur administre, mais juste parce qu’ils n’ont pas la force de résister aux pressions. Parce que leur peur a eu raison de leur résistance. Qu’ils veulent être tranquilles, disent-ils, alors que précisément cette tranquillité est illusoire et qu’ils ne vont pas la retrouver de sitôt.

La difficulté à ne pas se laisser happer par la vague de l’effondrement collectif qui frappe nos proches est qu’ils vont malgré tout rester nos proches. Parce qu’il faut qu’ils le demeurent. Parce qu’on ne mène pas sa vie en taillant au couperet dans la chair de ce qui fait notre quotidien. Et pourtant quelle souffrance de voir sombrer notre entourage, nos amis.

Résister jusqu’à ce que se relève le jour

Mais il est désormais inutile d’essayer de convaincre ceux qui ne veulent plus l’être, qui ne sont plus en état de l’être, qui ont lâché prise. Penser qu’on puisse arrêter cette vague, chercher à en inverser le sens est aujourd’hui impossible.

Il va nous falloir prendre notre mal en patience, attendre que la vague insupportable s’échoue d’elle-même et reflue. Une période longue, sombre, éprouvante, humiliante. 

Mais en attendant ne rien céder, tenir notre dissidence en clandestinité faute d’être parvenu à la faire partager. Résister jusqu’à ce que se relève le jour.

Le Yéti

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