Antoine Manessis
L'extrême-droite veut "réformer l'UE".
En fait, et contrairement à la gauche de transformation, le courant néo-fasciste et/ou de droite extrême, peut peser sur les orientations de l'Union Européenne. Pourquoi ? Parce que l'UE a, de ses origines à nos jours, une orientation politique et sociale de droite. C'est-à-dire favorable au grand capital. Donc l'extrême-droite ne remet évidemment pas en cause cette orientation. Ce qu'elle veut, c'est l'infléchir plus à droite encore, la radicaliser. Ce mouvement rejoint d'ailleurs l'autoritarisme grandissant des droites. Il y a bien convergence idéologique entre droite et extrême-droite même s'il y a concurrence entre elles sur le plan électoral. C'est particulièrement le cas dans le domaine social avec une offensive très déterminée contre les droits des femmes, contre les migrants, contre les homosexuels etc. Notons que des socialistes, comme le parti socialiste danois et sa première ministre, en France les pseudos-laïcs du "Printemps républicain" ou l'ancien premier ministre Valls ou encore l'ex-patron de Charly et de France inter Philippe Val (qui soutient le journal facho Valeurs Actuelles contre la députée insoumise Danièle Obono !) sont gravement contaminés par le virus brun qui est en train d'infecter toutes les sociétés européennes.
Voilà pourquoi Marine Le Pen et une quinzaine d'alliés de partis d'extrême droite viennent de signer une déclaration commune présentée comme "la première pierre d'une grande alliance au Parlement européen". Outre Marine Le Pen, on trouve sur cette déclaration le chef de la Lega italienne Matteo Salvini, le premier ministre et patron du Fidesz hongrois Viktor Orban, le chef du parti polonais Droit et justice Jaroslaw Kaczynski, le patron de Vox en Espagne Santiago Abascal, et la Duce des Fratelli d'Italia (néo-mussolinien) Georgia Meloni. Toute les bandes néo-fascistes donnent de la voix s'appuyant sur une dynamique incontestable. C'est le résultat de la défaite historique du socialisme soviétique, de la victoire idéologique du darwinisme social néo-libéral et de la crise du capitalisme.
La riposte des forces progressistes tarde à s'exprimer et à mobiliser autour d'une alternative populaire, rassembleuse et radicale. En France celle-ci s'ébauche autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon dont la thématique d'Union Populaire correspond à la situation politique et idéologique.
Contrairement aux stupidités médiatiques sur le déclin du RN, basées sur une élection où 7 citoyens sur 10 n'ont pas voté, Mélenchon est la seule alternative à la lepénisation de Macron et la macronisation de Le Pen.
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