mercredi 20 mars 2024

Poutine 88% pour le 5e mandat

Antoine Manessis

Poutine a été élu président pour un cinquième mandat avec 88% des voix.

On ne peut pas dire que le suspens était au rendez-vous de cette élection. Il reste que, sans doute, le soutien majoritaire des Russes pour Poutine est probable. Soutien basé sur un capitalisme et un nationalisme autoritaires, imprégné par une idéologie réactionnaire. Un mixe que l'on constate dans d'autres pays comme la Turquie avec Erdogan, la Hongrie avec Orban, l'Italie avec Meloni, l'Argentine avec Milei.

La guerre en Ukraine, contrairement aux propagandes des médias occidentaux, ne fait que renforcer la position de Poutine par réflexe patriotique au sein de la population russe.

Sans doute des forces démocratiques et progressistes existent-elles mais de toute évidence elles ne sont pas crédibles aux yeux du peuple de la Fédération de Russie. Même si des tricheries, des fraudes sont possibles voire probables, le fait central reste l'adhésion largement majoritaire des Russes au projet national-impérialiste de Poutine.

Notons que l'opposition "de sa majesté" a été elle-même écartée : le Parti communiste de la Fédération de Russie, qui arrive en seconde place, est passé de 17% lors des précédents scrutins à 4% hier, dimanche 17 mars 2024. Pourtant l'union sacrée autour de "l'opération spéciale" de Poutine en Ukraine n'était contestée par personne parmi les candidats autorisés à participer à la présidentielle. Les deux autres candidats poutiniens-compatibles de droite parviennent difficilement à 3%.

Sans doute le président russe a-t-il voulu montrer ainsi qu'il fait bloc avec son peuple face aux menaces occidentales, écho de ses propres menaces à l'égard des rivaux impérialistes et de son agression contre l'Ukraine. Il est vrai que le chiot Macron fait pâle figure face au molosse Poutine. Mais Macron n'est qu'un vassal du puissant Empire étasunien, tout aussi dangereux et belliciste que ses rivaux.

La dénonciation de la guerre inter-impérialiste et l'exigence de négociations de paix reste la seule perspective pour stopper l'escalade guerrière.

Et la France devrait de toute urgence affirmer son non-alignement et déployer toute son action diplomatique en faveur de la paix, ce qui est le souhait de la majorité de nos concitoyen-ne-s.

Antoine Manessis

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